Dès la rentrée 2025, les étudiants de l'université de Yale pourront étudier l'anthropologie, l'astronomie, l'histoire, mais aussi… Bad Bunny. Incroyable mais vrai, un cours sera entièrement dédié à l'icône de la musique latine qui cartonne en ce moment avec son dernier album studio, "Debí Tirar Más Fotos". Un très beau projet introspectif inspiré de sa culture portoricaine et accompagné d'un court-métrage que l'artiste a lui-même réalisé.
Le cours, intitulé "Bad Bunny : esthétique musicale et politique", explorera l'impact de Bad Bunny sur la culture et comment sa musique peut être utilisée pour comprendre la diaspora portoricaine. Il sera assuré par Albert Laguna, professeur associé en études américaines et migrations. "Je me promenais à La Nouvelle-Orléans, happé par l'atmosphère caribéenne de la ville, écoutant l'album en boucle, a déclaré le professeur au "Yale Daily News". J'ai été captivé par la façon dont chaque chanson ouvrait des perspectives d'exploration sur des sujets qui me tiennent à cœur."
Le professeur de Yale prévoit d'axer son cours sur la culture caribéenne hispanophone, la musique populaire, les migrations et la politique. Il partira sans hésiter du morceau introductif de l'album de Bad Bunny, "NUEVAYoL", pour dérouler son cours.
"Ce n'est pas un hasard si c'est la première chanson, a assuré Albert Laguna à propos de ce titre qui tire un sample de "Un Verano en Nueva York" du groupe de salsa El Gran Combo De Puerto Rico. On ne peut pas raconter l'histoire de Porto Rico du XIXe siècle à nos jours sans New York et les échanges de population et de production culturelle entre les deux villes."
Les étudiants seront ainsi sensibilisés aux choix artistiques engagés de Bad Bunny et aux enjeux de la région. Dans le même esprit, le professeur souhaite enseigner à ses élèves les genres qui ont influencé l'interprète de "TURiSTA", notamment la bomba, la salsa et le reggaeton.