Avec le titre « Somebody Save Me » sur son dernier album « The Death of Slim Shady », Eminem revient sur son passé et émeut ses fans. Pour la première fois, le rappeur de 50 ans s’associe à l’auteur-compositeur et interprète, Jelly Roll, pour donner vie à ses excuses musicales. Un mois après la sortie de ce nouvel opus, l’ex-Slim Shady met en image sa lutte contre le démon de sa dépendance. L’occasion pour Marshall Mathers, de son vrai nom, de faire amende honorable auprès de ses filles : Hailie Jade, Alaina et Stevie.
Dans la video qui accompagne ce nouveau single défilent ainsi les images d’archives comme autant de souvenirs qui demeurent inaccessibles au rappeur maintenu à l’écart par sa lutte contre la toxicomanie. Le premier récital d’Hailie, la remise des diplômes d’Alaina, l’ouverture des cadeaux de Stevie, sont mis en scène pour illustrer tous les moments importants auxquels le rappeur n'a pas participé. De quoi amener l’interprète de « Relapse » à demander pardon à ses enfants. « Une autre pilule alors que je commence à sombrer dans la spirale/ Message à mes filles/ Je ne mérite même pas le titre de père/ Hailie, je suis tellement désolé/ Je sais que je n'étais pas là pour ton premier récital de guitare, Je ne t'ai pas accompagnée à l'autel / J'ai raté la naissance de ton premier enfant / Ton premier podcast, regarde vers le bas, chérie/ Je suis si fière de ce que tu es devenue », chante-t-il dans le premier couplet.
« J'ai ressenti chaque mot qu'Eminem a écrit »
Tout en simplicité et en émotion, ce clip, qui se joue entre quatre murs, n’a pas manqué de faire réagir les fans. Dans les commentaires, nombre d’entre eux ont d’ailleurs exprimé leur ressenti : « Slim Shady nous fait rire..., Eminem nous fait réfléchir..., Marshall nous fait pleurer... », « C'est bouleversant. La guérison est tellement grande lorsqu'un parent admet ses erreurs et assume ses responsabilités » ou encore « Il aurait pu être vraiment perdu. Ses filles l'ont sauvé. C'est une chanson si vulnérable et si pure », peut-on lire.
Mais le témoignage le plus touchant est certainement celui de Jelly Roll, lui-même. « Quand je suis sorti de prison à 17 ans à Nashville, ils jouaient "Lose Yourself" lorsque je montais sur scène lors des batailles de freestyle, raconte le chanteur américain sur Instagram. J'ai ressenti chaque mot qu'Eminem a écrit. Je le comprends et j'ai eu l'impression qu'il me comprenait, ce qui était rare, car j'ai passé la majeure partie de ma vie à me sentir incompris. Vous pouvez donc imaginer ce que j'ai ressenti lorsque j'ai reçu l'appel disant qu'Eminem allait sampler ma chanson "Save Me" sur son nouvel album. Et le fait qu'il utilise la chanson pour parler de ce qui aurait pu arriver s'il avait permis à ses démons de gagner m'a fait pleurer ».