L’Observatoire de la Vie des Etudiants a publié en décembre 2016 une analyse détaillée des conditions de vie étudiantes, menée sur 22 000 jeunes. Etudes, logement, budget étudiant, santé : tout y passe. Malgré un budget qui reste stable et un état de santé jugé « globalement satisfaisant » chez les jeunes, l’Observatoire note des fragilités psychologiques croissantes. Nombreux sont ainsi ceux qui déclarent ressentir des symptômes de fatigue ou de mal-être.
Des étudiants stressés et épuisés
67% des étudiantes et 53% des étudiants interrogés par l’OVE déclarent ressentir fréquemment des états d’épuisement. Au niveau du moral, ça ne va pas mieux : 37% des étudiantes et 27% des étudiants affirment s’être sentis déprimés pendant la semaine précédant le sondage. Malheureusement, le phénomène est en augmentation, relève l’OVE : seuls 16% des étudiants déclarent n’être concernés par aucun de ces symptômes en 2016, contre 20% en 2013. Et c’est bien celui de l’épuisement qui est le plus notable : il a augmenté de 8 points pendant ce laps de temps (contre 6 points pour l’ensemble des symptômes).
On remarque aussi que les étudiants interrogés par l’OVE renoncent aux soins plus fréquemment que l’ensemble de la population, pour des raisons financières. 30% des étudiants admettent ainsi avoir renoncé à voir un médecin en 2016. La première dépense qui préoccupe les étudiants ? Leur loyer. Sans surprise, c’est à Paris qu’il est le plus élevé (il a augmenté en moyenne de 40 euros entre 2013 et 2016). Ces préoccupations peuvent contribuer à la baisse de moral généralisée, mais ce ne sont pas les seules causes.
Des troubles du sommeil dus aux écrans
En 2015, une étude de la Smerep s’est penchée sur les troubles du sommeil rencontrés par les étudiants. Un individu adulte a besoin de 8h de sommeil quotidien pour être opérationnel pendant la journée. Or, l’étude révèle que 91% des étudiants dorment moins de 8h par nuit, ou moins de 6h pour 21% des sondés. A quoi est-ce dû ? Aux nouvelles technologies, principalement.
Il n’est pas question de les diaboliser : utilisé sans excès, internet reste indispensable pour les étudiants. Cependant, la lumière des smartphones, des ordinateurs ou des tablettes, utilisées le soir, a un effet néfaste sur les étudiants. En effet, ces outils diffusent une lumière que l’organisme comprend comme étant celle du jour, ce qui retarde considérablement l’arrivée du sommeil… et maintient le corps éveillé. De ce manque de sommeil découlent des problèmes de concentration, de l’angoisse et l’augmentation du stress. La solution ? Interrompre toutes ses connexions pendant la nuit. Certains médecins préconisent également la sieste en journée (qui peut durer de dix à trente minutes). Une bonne régulation du sommeil est la première étape vers un mode de vie sain… Ce qui pourrait contribuer à augmenter nettement le moral des étudiants.
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