Il n’aura fallu que deux jours à un jury américain pour délibérer après un procès de deux semaines et exiger la coquette somme de 7,4 millions de dollars aux artistes, qui ont eu leur mot à dire sans être vraiment écouté. «Chacun de nous est libre d'élaborer sur Got to give it up à partir du moment où l'on ne copie pas les notes, a insisté l’avocat de Robin Thicke. La famille Gaye n'est pas propriétaire d'un genre ou d'un groove.» Mais ça n'a pas suffit à convaincre le jury.
Le hit qui coûte cher !
La carrière de Robin Thicke avait explosé avec «Blurred Lines». Le producteur et chanteur a une longue carrière derrière lui, dans l’ombre de certains artistes aussi reconnus que Christina Aguilera, Nicki Minaj ou encore, Usher. Si «Blurred Lines» lui avait permis de se faire connaître, aujourd’hui, il aurait peut-être préféré rester dans l’ombre d’artistes plus exposés. Effectivement, après les affres et les scandales provoqués par le morceau, sa femme, la comédienne Paula Patton, l’a quitté. Il a bien essayé de la récupérer en lui dédiant son dernier album, mais en vain.
Avec ce procès pour plagiat, Robin Thicke doit aujourd’hui se demander s’il n’aurait pas mieux fait de garder «Blurred Lines» pour lui le jour où il s’est dit qu’il pourrait la sortir. Il est évidemment bien le seul à le penser, le morceau étant, aujourd’hui, rentré dans l’histoire pour de très bonnes raisons, heureusement! Et les fans n’ont plus qu’à espérer que Robin Thicke, qui s'est dit «attristé» par cette décision de justice, puisse à nouveau marquer l’industrie, sans retour de bâton trop sévère cette fois.
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