Rihanna avait déjà collaboré, en 2010, avec l’interprète de « Without me » sur le titre à succès « Love the Way You Lie ». Mais ce n’est pas le titre dont il est question ici. En effet, en octobre 2013, Marshall Mathers, plus connu sous le nom d’Eminem contacte Rihanna pour une collaboration sur son projet « Marshall Mathers LP2 » ( la suite de Marshall Mather LP sorti en 2000).
Ce nouveau disque est paru le 5 novembre 2013. On y trouvait des singles bien connus de tous : « Survival », « Berzerk » ou encore le fameux « Rap God ». Mais c’est le dernier morceau à faire à être partagé qui nous intéresse. Le 28 octobre 2013, le fruit de la troisième collaboration entre le rappeur de Détroit et de la star Barbadienne est publié : « The Monster ». Dès sa sortie, la chanson rencontre un succès immédiat.
« The Monster » : des paillettes dans la folie
Lorsque la voix de Rihanna, au timbre éraillé, si reconnaissable se pose sur le son, Eminem laisse la place à des airs de dance music et à ce que la critique qualifie comme des « paillettes ». En comparaison à la musique habituellement servie par la diva, « The Monster » apparait comme plus torturé malgré ses raies de lumières apportées par le refrain. Rihanna chante donc : « Je suis ami avec le monstre qui est sous mon lit / Je m'entends bien avec les voix qui sont dans ma tête / Tu essaies de me sauver, arrête de retenir ton souffle / Tu penses que je suis folle, oui, tu penses que je suis folle. »
Sur ce titre, Eminem demande à Rihanna de donner une voix à la folie qui l’habite. Loin des précédents titres de l’album, ici celui qui se fait appeler Rap God se montre bien plus vulnérable. On rencontre les faces cachées, la folie, le sentiment de malaise et les difficultés qu’impliquent pour lui la célébrité. « Je voulais la célébrité, mais pas la couverture de Newsweek [...] Je voulais recevoir de l'attention pour ma musique / Je voulais qu'on me laisse seul en public, excuse-moi [...] La célébrité m'a transformé en ballon parce que mon ego a gonflé [...] C'est ironique parce qu'au moment où je deviens énorme j'ai besoin de rétrécir / Je commence à avoir des problèmes pour dormir [...] Je suis en réalité plus bizarre que vous ne le pensez. ». Des paroles qui n’empêche pas le titre de faire un carton plein à travers le monde.
« The Monster » : un succès pour Rihanna
Le titre est rapidement devenu un hit. Comme un véritable raz-de-marée il a envahi les ondes du monde entier. Au Royaume-Uni, « The Monster » se hisse au top UK charts. Pour Rihanna et Eminem la mission est accomplie. « The Monster » fait mieux que « Love the Way You Lie » deuxième du top en 2010 et détrône le fameux « Royals » de Lorde. Grâce à cette performance Rihanna rejoint deux pontes de l’histoire de la musique : Elvis Presley et Les Beatles. Une prestation sensationnelle, qui lui a permis, pour la septième fois en sept ans, d’accéder au sommet des charts de l’autre côté de la Manche. A cette époque, la star tardait à sortir son album annuel mais présidait les ondes grâce son featuring avec Eminem.
Suite à un tel succès Rihanna après avoir teasé le clip dévoilait l’intégralité de la vidéo de « The Monster » le 17 décembre 2013. Plus sexy que jamais, elle incarne une psychanalyste pour son patient, Eminem. Assis dans un canapé, l’interprète de « What Now » regarde défiler sur des écrans les moments les plus durs de sa vie. Face à lui se tient une Rihanna toute vêtue de noir, rouge à lèvre noir et coupe au carré iconique. Le mix des deux personnalités donne lieu à un clip rythmé par des changements de plans et de luminosité qui parviennent à matérialiser cette folie transmise par la musique. A la fin de la vidéo, Eminem abandonne derrière lui son alter ego, il est devenu un autre. le clip cumule pas loin de 900 millions de vues.
Le 7 août 2014, le duo part pour une tournée exclusivement américaine qui se clôture le 23 août de la même année. Une collaboration qui marque une génération et un nouveau succès pour le duo. De quoi penser qu’entre les deux il y a encore de la musique à faire, à bon entendeur…
Eminem ft Rihanna : les paroles de « The Monster »
I'm friends with the monster that's under my bed
Get along with the voices inside of my head
You're tryin' to save me, stop holding your breath
And you think I'm crazy, yeah, you think I'm crazy (crazy)
I wanted the fame but not the cover of Newsweek
Oh well, guess beggars can't be choosey
Wanted to receive attention for my music
Wanted to be left alone in public, excuse me
For wantin' my cake, and eat it too, and wantin' it both ways
Fame made me a balloon 'cause my ego inflated
When I blew, see, but it was confusing
'Cause all I wanted to do's be the Bruce Lee of loose leaf
Abused ink, used it as a tool when I blew steam (ooh)
Hit the lottery, ooh-wee
But with what I gave up to get, it was bittersweet
It was like winnin' a used mink
Ironic 'cause I think I'm gettin' so huge I need a shrink
I'm beginnin' to lose sleep, one sheep, two sheep
Going coo-coo and kooky as Kool Keith
But I'm actually weirder than you think, 'cause I'm
I'm friends with the monster that's under my bed
Get along with the voices inside of my head
You're tryin' to save me, stop holdin' your breath
And you think I'm crazy, yeah, you think I'm crazy
Well, that's nothin' (ooh-ooh-ooh-ooh)
(Ooh-ooh-ooh-ooh, ooh-ooh-ooh-ooh)
Well, that's nothin' (ooh-ooh-ooh-ooh)
(Ooh-ooh-ooh-ooh, ooh-ooh-ooh-ooh, ooh-ooh-ooh-ooh)
Now, I ain't much of a poet
But I know somebody once told me to seize the moment
And don't squander it
'Cause you never know when it all could be over tomorrow
So I keep conjurin'
Sometimes I wonder where these thoughts spawn from
Yeah, ponderin'll do you wonders
No wonder you're losing your mind, the way it wanders
Yodel-odel-ay-hee-hoo
I think it went wanderin' off down yonder
And stumbled onto Jeff VanVonderen
'Cause I need an interventionist
To intervene between me and this monster
And save me from myself and all this conflict
'Cause the very thing that I love's killing me
And I can't conquer it
My OCD is conkin' me in the head, keep knockin'
Nobody's home, I'm sleepwalkin'
I'm just relayin' what the voice in my head's sayin'
Don't shoot the messenger, I'm just friends with the
I'm friends with the monster that's under my bed
Get along with the voices inside of my head
You're tryin' to save me, stop holdin' your breath
And you think I'm crazy, yeah, you think I'm crazy
Well, that's nothin' (ooh-ooh-ooh-ooh)
(Ooh-ooh-ooh-ooh, ooh-ooh-ooh-ooh)
Well, that's nothin' (ooh-ooh-ooh-ooh)
(Ooh-ooh-ooh-ooh, ooh-ooh-ooh-ooh, ooh-ooh-ooh-ooh)
Call me crazy, but I have this vision
One day that I'll walk amongst you a regular civilian
But until then, drums get killed and
I'm comin' straight at MC's, blood gets spilled and
I'll take it back to the days that I'd get on a Dre track
Give every kid who got played that pumped-up feelin'
And shit to say back to the kids who played him
I ain't here to save the fuckin' children
But if one kid out of a hundred million
Who are going through a struggle feels it and relates, that's great
It's payback, Russell Wilson
Falling way back in the draft
Turn nothin' into somethin', still can
Make that, straw into gold, chump, I will spin
Rumpelstiltskin in a haystack
Maybe I need a straight jacket, face facts
I am nuts for real, but I'm okay with that
It's nothin', I'm still friends with the
I'm friends with the monster that's under my bed
Get along with the voices inside of my head
You're tryin' to save me, stop holdin' your breath
And you think I'm crazy, yeah, you think I'm crazy
I'm friends with the monster that's under my bed
Get along with the voices inside of my head
You're tryin' to save me, stop holdin' your breath
And you think I'm crazy, yeah, you think I'm crazy
Well, that's nothin' (ooh-ooh-ooh-ooh)
(Ooh-ooh-ooh-ooh, ooh-ooh-ooh-ooh)
Well, that's nothin' (ooh-ooh-ooh-ooh)
(Ooh-ooh-ooh-ooh, ooh-ooh-ooh-ooh, ooh-ooh-ooh-ooh)