Se retrouver au tribunal est rarement une partie de plaisir, sauf à priori pour Jay Z et son acolyte de toujours, le producteur Timbaland. Les deux artistes sont actuellement trainés en justice par les héritiers du compositeur égyptien Baligh Hamdi. Ils accusent les deux hommes d’avoir utilisé sans autorisation le titre de 1957 Khosara Khosara dans leur hit sorti en 1999, Big Pimpin. Jay Z et Timbaland comptent bien apporter la preuve qu’ils détiennent depuis toujours l’autorisation d’utiliser le sample, et ce, avec un peu d’humour.
Lorsque Jay Z a été appelé à la barre ce mercredi, son avocat lui a demandé de citer certains artistes dont il avait aidé la carrière. « Certains ont peut-être entendu parler de lui », a introduit l’avocat de Jay Z, Andrew Bart, comme le rapporte le magazine Billboard. « Une ou deux [personnes], a répondu Jay Z. Il se présente à la prochaine présidentielle. »
Cette réplique a fait hurler de rire la salle d’audience. Cette introduction dans la bonne humeur n’a cependant pas démonté l’avocat de la partie adverse, qui a demandé à Jay Z et Timbaland pourquoi ils continuaient à exploiter et distribuer ce titre alors que la première accusation et mise en demeure a été lancée en 2007. « Ce n’est pas de mon domaine. Je fais de la musique, a répondu Jay Z. (…) Je fais de la musique, je suis un rappeur, j’ai une ligne de vêtements, je dirige un label, un label média Roc Nation, avec une agence de sport, de la publication de musique et du management. Des restaurants et des boîtes de nuit. Je crois que c’est tout. »
L’avocat lui a alors rappelé qu’il était aussi propriétaire du service de streaming en ligne, Tidal, et qu’il se doit donc d’être au fait des droits d’auteur, ce à quoi le mari de Beyoncé a répondu « Ouais, ouais. J’avais oublié ça […] Je croyais qu’on avait la licence. Il y a une équipe d’une centaine de personnes dont le travail est de [mettre à jour les samples]. Ce n’est pas mon travail ». De son côté, Timbaland a expliqué qu’il pensait que le titre était « licence free », soit libre de droits, ayant découvert ce titre sur un CD de musiques « licence free ».