Trois ans après le succès incroyable de «Mesdames», Grand Corps Malade est de retour avec un album solo intitulé «Reflets». Fabien Marsaud n’hésite pas à se confier sur sa vie privée dans des titres très intimes tels que «Autoreflets» dans lequel il dresse son autoportait sur une mélodie créée par son acolyte, le DJ Quentin Mosimann.
Père de famille, homme amoureux, banlieusard, poète… Fabien Marsaud décrit ce qui le représente à travers un texte percutant. Grand Corps Malade n’hésite pas non plus à y évoquer son handicap à travers ces paroles : «J’ai les rimes à l’air libre, la silhouette un peu bancale. Pour garder l’équipe libre, je m’accroche aux cordes vocales.»
Des phrases coup de poing qu’il «aime beaucoup» comme il l’a confié dans une interview pour le média suisse «Le Matin» : «J’amène des petites touches de tout ce qui me représente aujourd’hui et de mon parcours (…) Je fais allusion à ma béquille, à mon déséquilibre, à mon accident et à l’importance de la musique. »
Grand Corps Malade est tétraplégique depuis un accident survenu le 16 juillet 1997. A l’aube de ses 20 ans, alors qu’il travaille en tant qu’animateur dans une colonie de vacances, il plonge dans une piscine dont le niveau d’eau est trop bas. Après trois mois de coma, son corps est paralysé. Grâce à sa détermination sans faille et des mois de rééducation intensive, Fabien Marsaud retrouve partiellement l’usage de ses jambes en 1999.
Grand Corps Malade rend hommage aux cabossés de la vie
Parmi les douze morceaux de ce nouvel opus, «Reflets», Grand Corps Malade fait une nouvelle fois référence à cette épisode de sa vie sur le titre «Le Jour d’après», qui a pour thème les accidentés de la vie.
« J’ai voulu rendre hommage à ces gens qui se battent. Qui n’ont pas choisi d’être des héros, mais qui font preuve d’un courage héroïque. », déclare-t-il à «La Voix du Nord» au sujet de ce morceau émouvant.