« Quand j’avais 14-15 ans, je voulais être harmoniciste, mon rêve c’était de faire les chœurs derrière les grandes vedettes, a-t-il déclaré à l’AFP. Je travaillais l’harmonica en écoutant les vieux bluesmen : Sonny Boy Williamson, Junior Wells… Forcément je me documentais un petit peu et je savais que c’était là-bas que cette histoire était née ». Christophe Maé a visité la ville plusieurs fois et il est « tombé sous le charme ». « [J’y suis allé avec un ami musicien et] on a vraiment traîné dans les clubs de jazz de la Nouvelle-Orléans, on était dehors tous les soirs, je sortais l’harmonica et je faisais le bœuf. Même dans la journée, on s’introduisait chez des gars qui faisaient la manche en jouant sur les trottoirs », s’est-il souvenu.
Méthodes de travail
Christophe Maé est revenu avec beaucoup d’idées et d’envie de la capitale de la Louisiane, par ailleurs berceau du blues. Il a été marqué par la mutation d’une procession sortant d’une église, passant de la gravité à la joie en se laissant entraîner par le chant. « C’est vraiment ma conception de la musique. Quand j’écris, je préfère avoir un rythme un peu chaloupé qui n’enlève rien à la profondeur. Je n’ai pas envie de tomber dans le pathos », raconte-t-il.
Christophe Maé a pourtant préféré revenir en France pour enregistrer l’album, pour des raison créatives mais aussi très pragmatiques. « Je n’avais pas envie de faire tout un album ”New Orleans” non plus, et puis j’ai besoin d’être aux commandes et la barrière de la langue est hyper importante. »