C’est un excellent article de Mélanie Roosen pour le site L’ADN qui titrait récemment : Leadership au féminin : même dans la com’, c’est pas gagné. Chez NRJ Active, on vous avait déjà parlé de l’absence de parité au sein de certaines professions. Le fait est que les femmes restent encore mal représentées dans les postes de management. On pourrait croire que ça ne concerne que les métiers de la tech, où les femmes sont minoritaires. Sauf que non : les domaines vers lesquels les jeunes filles s’orientent plus spontanément – faute de sensibilisation aux métiers tech –, comme la communication, sont aussi concernés. Ce qui joue en défaveur des entreprises : au-delà des questions de parité, le « management au féminin » serait un véritable atout.
Le « management au féminin » : écoute et empathie
Ce sont les deux termes qu’on retrouve le plus pour caractériser le management fait par une femme. Le leadership féminin serait donc plus diplomate, bienveillant et dans la réflexion. Alors qu’un leadership masculin reposerait davantage sur le charisme, l’action, l’autorité et la capacité à imposer une vision, si l’on en croit un article du site Am&Co. Soit. C’est une vision qui peut paraître assez clichée – nous y reviendrons – mais elle est compréhensible et peut s’expliquer.
Là où le milieu de l’entreprise repose sur des valeurs habituellement attribuées aux hommes, le management au féminin permettrait donc de gérer des équipes autrement. Une plus-value à ne pas négliger, car cette gestion serait innovante – puisque peu représentée – et apporterait un renouveau positif au sein des entreprises. La notion de « management au féminin » est donc à double tranchant. D’un côté, elle est positive, car novatrice et de plus en plus plébiscitée. Elle peut inciter des femmes à s’assumer et à prendre en main des postes à responsabilités. En revanche, elle impose une vision stéréotypée des comportements des leaders féminins. Ainsi, une manager jouerait principalement sur la corde sensible, tandis qu’un manager ferait de son autorité son principal atout… Dans une interview d’Eléna Fourès datant de 2010, on pouvait même lire que les femmes « n’ont pas une intelligence politique aussi développée que les hommes », et qu’elles « ne sont pas dans la tactique et la stratégie ». Vraiment ?
Parler de management tout court, en fonction des personnalités de chacun
Il serait faux de dire que seules les femmes managers peuvent faire preuve d’écoute et d’empathie, ou que la stratégie est l’apanage des hommes. Même si on trouve effectivement des caractéristiques propres aux management féminins et masculins, en faire une généralité peut prêter à confusion. Il existe des femmes leaders charismatiques et tranchantes dans le monde du travail, tout comme leurs homologues masculins peuvent faire preuve de bienveillance et d’écoute. On sait d’ailleurs que, dans les secteurs peu féminisés comme l’industrie, les femmes managers sont justement intransigeantes parce qu’elles sont dû se battre pour s’imposer.
« Bref, les préjugés ont la vie dure, et les femmes doivent mettre en œuvre des stratégies de contre-attaque pour réussir », peut-on lire dans l’article Femmes managers : les 5 codes pour vous imposer sur le site de Capital. Et les 5 règles citées par l’article pourraient, en fait, s’appliquer à n’importe quel manager, indépendamment de son genre :
1 - S’adapter au terrain
2 - Déjouer les préjugés
3 - Changer les règles
4 - Miser sur le collaboratif
5 - Clamer haut et fort sa valeur
Chaque manager possède sa propre façon de gérer son équipe. Certes, des similarités peuvent s’observer entre eux, au point que l’on peut en regrouper sous certains étendards. Mais chaque personnalité est unique, et par conséquent chaque manager… et chaque type de management.
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