Avoir un mentor est un peu le rêve de tout étudiant. C’est un conseiller qui vous suit et vous guide, et qui instaure une vraie relation de confiance entre lui et son protégé. Dans les milieux de l’ingénierie, de la tech et des sciences, des mentorats se mettent en place afin d’accompagner les jeunes filles. La démarche se justifie : en 2015, les femmes ingénieures n’étaient que 20,5% en France. Aux USA, elles représentent moins de 20% dans les équipes techniques des grands pontes comme Facebook ou Google. Les causes de ces inégalités sont connues et constituent un vaste champ d’action. Parmi les actions mises en place pour établir une parité dans ces métiers, le mentorat fait des émules. Des professionnelles mettent donc leur expérience au service d’étudiantes dans les filières scientifiques.
Qui crée du mentorat pour les jeunes filles scientifiques ?
Chaque « formule » de mentoring est différente. Elles sont souvent mises en place par des réseaux féminins indépendants, mais aussi par des universités. L’association française Femmes & Sciences a par exemple créé du mentorat pour les jeunes doctorantes. On peut aussi citer StartHer, qui a pour objectif de susciter des vocations tech et entrepreneuriales chez les jeunes filles et les femmes. L’association Elles bougent, quant à elle, possède un groupe de « marraines » pour répondre aux questions des jeunes filles, les accompagner et les encourager à s’engager sur la voie scientifique et technique. Dans les pays anglo-saxons, les initiatives du même genre sont également nombreuses : on peut citer Ambitious Ladies In Tech (créé par The Up Group en Angleterre) ou encore Cybermentor au Canada.
Des universités mettent également en place ce type de programme, comme l’université de Fribourg en Suisse. Elle propose un programme destiné aux doctorantes ou post-doctorantes qui souhaitent poursuivre une carrière scientifique. Le mentorat se traduit par un contact suivi entre le mentor et la mentorée, des rencontres avec des femmes aux mêmes objectifs, et des ateliers de développement des compétences. A noter qu’il existe aussi du mentoring destiné aux jeunes femmes désireuses d’évoluer au sein de leur entreprise !
Devenir mentor : une vocation qui peut changer les choses
Que les jeunes filles aient besoin de mentors et de role models féminins dans les métiers tech et scientifiques est une évidence. Mais qui peut devenir mentor ? Pourquoi pas vous ? Etre mentor est une responsabilité, bien sûr, mais c’est aussi jouer un véritable rôle dans l’évolution des métiers. Un mentor fait bénéficier de plus jeunes que lui de son expérience, et donne par là même plus de sens à la sienne. Sans oublier le réseau dont il fait partie, les rencontres qu’il peut faire, etc. Il est possible de devenir mentor à n’importe quel âge, du moment que vous avez déjà une expérience professionnelle dans le domaine où vous souhaitez mentorer !
Alors, si vous êtes une femme scientifique et que vous souhaitez aider les jeunes pousses à prendre confiance en elles et à se lancer dans votre domaine, n’hésitez pas à contacter une association ou un organisme et à vous lancer !
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