«Titane»
Le film d’horreur est passé de fiction à réalité en quelques minutes. En 2021, «Titane», de Julia Ducournau fait sensation. Le scénario relate l’histoire d’un père interprété, par Vincent Lindon, qui part à la recherche de son fils disparu depuis dix ans. On y suit également une tueuse en série complètement hors de contrôle. Les scènes très dérangeantes ont provoqué de nombreux malaises dans la salle de projection du Palais des Festivals de Cannes. Près d’une vingtaine de personne a dû être prise en charge par les pompiers à la sortie du visionnage. Ce scandale n’a pas nui à la réalisatrice Julia Ducournau qui est repartie avec la prestigieuse Palme D’Or, cette année-là.
«La Haine»
Le film culte de Mathieu Kassovitz, sorti en 1995, ne plait pas à tout le monde lors de sa projection au Festival de Cannes. Au moment de la montée des marches de l’équipe du film, les policiers présents pour assurer la sécurité du public ont tourné le dos aux acteurs, considérant ce long-métrage comme un pamphlet anti-policiers. Mais «La Haine» séduit tout de même le jury du Festival et le public. La fiction repart même avec le prix de la mise en scène.
«Melancholia»
Le réalisateur Lars Von Trier est un habitué des polémiques sur la Croisette. En 2011, il présente son film «Melancholia» et déclare lors de la conférence de presse qu’il est un nazi. Il créé ainsi l’embarras autour de lui surtout auprès de l’actrice principale de son film, Kristen Dunst, qui ne sait plus où se mettre. Lars Von Trier ne remettra pas les pieds au Festival de Cannes avant 2018.
«Irréversible»
Des années avant «Titane», une grande partie du public s’était également échappée d’une projection en plein film. Dévoilé en compétition officielle au Festival de Cannes 2002, le long-métrage de Gaspar Noe, «Irreversible», n’a, en effet, pas plus à tout le monde. Près de 250 personnes sont sorties de la salle de cinéma pendant la longue scène de viol d’une durée de neuf minutes. Certaines personnes se sont notamment évanouies à la sortie après avoir vu ces images choquantes de violence sexuelle. Le film mettant en scène Vincent Cassel et Monica Belluci a également eu le droit à une standing ovation de plus de 5 minutes par les spectateurs qui sont restés dans la salle.
«Pulp Fiction»
Ce n’est, cette fois-ci, pas une projection qui a crée le malaise mais bien une remise de prix. En 1994, le jury du Festival de Cannes, présidé par Clint Eastwood, décerne la Palme d’Or au film culte de Quentin Tarantino, «Pulp Fiction». Une femme dans le public n’est pas d’accord avec cette décision et hurle «Scandale!». Le réalisateur, entouré de ses acteurs pour recevoir le célèbre prix, lui adresse alors un doigt d’honneur! Une scène qui, encore, aujourd’hui fait couler beaucoup d’encre.