Une passion précoce pour la house music
De son véritable nom Cristiano Spiller, Spiller, ou DJ Spiller, naît en Italie, du côté de Venise, le 3 avril 1975. Comme beaucoup de jeunes enfants, Spiller apprécie le fait d’écouter de la musique. Quand certains choisissent de n’écouter que du R&B, de la pop ou du funk (ou un mélange des genres pour les fans de Bruno Mars et de son groupe Silk Sonic), Spiller, lui, s’oriente progressivement vers la house music. En grandissant, cette passion pour la dance italienne se confirme. Adolescent, Spiller exprime la volonté d’exercer une profession en lien direct avec sa passion pour ce genre musical.
Les premiers titres
En 1997, à tout juste 22 ans, Spiller pose la première pierre de sa carrière de DJ. Associé à son compatriote italien Tommy Vee, il parvient à commercialiser le single "Spiller From Rio (Do It Easy)". À noter qu’à l’époque, le DJ italien se fait aussi connaître sous le pseudonyme de Laguna. En Europe, le single "Spiller From Rio (Do It Easy)" connaît un succès notable, notamment sur le territoire britannique où il intègre le top 50 des meilleures ventes de singles. Un an plus tard, en 1998, Spiller confirme le début de son ascension musicale avec la sortie d’un second single, "Batucada". Cette fois, le jeune Italien signe seul cette production musicale. Il demeure toutefois entouré des professionnels du label Positiva Records avec lequel il vient tout juste de s’engager.
La genèse du succès de "Groovejet"
En 1999, Spiller enregistre et commercialise son premier EP intitulé "Mighty Miami EP". Sur cet EP figure alors une première version d’un hit qui connaîtra un carton international : "Groovejet". À l’origine, il s’agit simplement d’un instru créé à l’occasion de la Winter Music Conference organisée à Miami. Face au succès rencontré par cette version, Spiller décide dans un premier temps de l’inclure dans son EP "Mighty Miami EP", puis d’en faire une nouvelle version. Sur les conseils de son label Positiva Records, Spiller associe à son titre une partie vocale. La chanteuse britannique Sophie Ellis-Bextor est alors contactée pour poser sa voix sur l’instrumental imaginé par le DJ italien.
Le succès international
Quelques mois plus tard, en plein cœur de l’été 2000, "Groovejet" est officiellement commercialisé en tant que single. Désormais enregistré en collaboration avec la chanteuse Sophie Ellis-Bextor, le titre est rebaptisé "Groovejet (If This Ain’t Love)". De l’autre côté de la Manche, c’est le succès immédiat. "Groovejet (If This Ain’t Love)" se hisse en tête des ventes au Royaume-Uni, mais aussi dans d’autres pays comme l’Australie, l’Irlande ou encore la Nouvelle-Zélande. Avec une 17e place au classement des meilleures ventes de singles, "Groovejet (If This Ain’t Love)" connaît également un vif succès dans l’Hexagone. Au total, "Groovejet (If This Ain’t Love)" s’écoule à plus de deux millions d’exemplaires à travers le monde. Pour l’anecdote, selon les recherches d’un journaliste américain, la collaboration entre Spiller et Sophie Ellis-Bextor serait la première chanson à avoir été jouée sur un iPod.
La carrière se poursuit
Reconnu sur la scène internationale grâce au succès de "Groovejet (If This Ain’t Love)", Spiller peut poursuivre sereinement sa carrière de DJ. En 2002, il commercialise le single "Cry Baby", toujours au Royaume-Uni. Un an plus tard, l’Italien décide de prendre la main sur ses productions musicales. Il fonde alors le label Nano Records qu’il installe à Venise, sa ville d’origine. Encore sous l’égide du label Positiva Records ou de façon plus indépendante, Spiller dévoile ensuite à ses fans toute une série de nouveaux hits : "Sola" en 2004, "Jumbo" en 2006, ou encore "Pigeonman’s Revenge" en 2011. En 2013, il s’associe à la chanteuse Nina Miranda pour la sortie du single "Urastar".
Le remix de "Groovejet"
De plus en plus discret sur la scène internationale, Spiller bénéficie, comme c’est le cas parfois pour d’autres artistes, d’un petit boost de notoriété grâce au remix de l’une de ses chansons. En 2021, le producteur et DJ allemand Tino Piontek alias Purple Disco Machine choisit de s’attaquer au remix de "Groovejet (If This Ain’t Love)". Pour l’occasion, celui à qui l’on doit le hit "Fireworks" fait appel à son compatriote Lorenz Rhode. Ensemble, les deux Allemands donnent naissance à une nouvelle version de "Groovejet" aux sonorités nu disco et funky. De son côté, Spiller profite du succès de ce remix pour rappeler aux jeunes générations qu’il en était lui-même l’auteur il y a plus de vingt ans.