En tant que compositeur, Rod Janois fait partie de la garde rapprochée de Dove Attia depuis Le Roi Soleil où il avait coécrit deux chansons, Tant qu’on rêve encore et Contre ceux d’en-haut. Pour Mozart, l’Opéra rock, non seulement il a co-composé onze titres, mais il en a assuré tous les enregistrements vocaux puis les chœurs ; ce qui lui a valu d’être baptisé « La septième voix de Mozart ».
Lorsque démarre l’aventure de 1789 , Les Amants de la Bastille, il réintègre tout naturellement la désormais incontournable « bande des cinq » (Attia, Janois, Pilot, Rousseau, Schultheis), pour créer les compositions de ce nouveau spectacle. Une fois encore, il a la responsabilité de maquetter tous les titres, qu’ils soient destinés à une fille ou à un garçon. Pourtant, il n’était pas au bout de ses surprises : « Fin août 2011, alors que j’étais en vacances, je reçois un texto de Dove dans lequel il m’informait qu’il m’avait vu « en rêve » dans le rôle de Camille Desmoulins ! Après sept secondes de réflexion, j’ai accepté. » Dove avait en effet remarqué qu’au-delà de l’évidence vocale, Rod présentait un profil psychologique idoine avec celui du tribun révolutionnaire : « C’est un personnage à la fois fougueux et romantique, audacieux et réservé. Mes proches affirment que je suis également comme cela dans la vie ».
Autre point commun, Rod Janois, passionné de littérature, a suivi des études de droit. Il est allé jusqu’au deug .C’est donc avec une grande curiosité qu’il s’est intéressé à la vie de Desmoulins : « Je pense que c’était quelqu’un d’assez idéaliste, voire naïf, pour oser imaginer que l’on pouvait entreprendre une révolution sans faire tomber les têtes. Il se laisse embarquer malgré lui par la politique, il s’engage, et tout dérape… ».
Le fait de sortir de l’ombre et de se retrouver sur scène pour faire l’acteur ne l’inquiète pas vraiment : « Quand je suis arrivé à Paris il y a une dizaine d’années, j’ai commencé par gagner ma vie en participant à des spots de pub et en faisant de petites apparitions dans des téléfilms ou des séries télé. Jouer la comédie, ça m’a toujours titillé. Maintenant, je suis conscient que se produire devant 4000 personnes tous les soirs, c’est d’une toute autre envergure. La vraie nouveauté pour moi sera que, pour la première fois, je ne vais plus pouvoir me cacher derrière ma guitare ! ». En effet, après avoir composé pour Florent Pagny , Nolwenn Leroy , Roch Voisine , et d’autres, Rod Janois sort un single « REPEAT AFTER ME » pendant l’été 2010 avec la complicité d’ Antoine Essertier. Il se produira seul avec sa guitare à l’Olympia en première partie de Louis Bertignac , et de Mozart, l’Opéra rock à Toulon et à l’occasion de la dernière à Bercy.
Né au Mans, Rodrigue (son vrai prénom) a appris la guitare tout seul à 10-11 ans : « Etant enfant unique, cet instrument est devenu le frère ou la sœur qu’il n’avait pas eu. Il passait des heures dans sa chambre à essayer de reproduire les mélodies qu’il entendait à la radio ». A 14 ans, il entre dans une association à Nogent-le-Rotrou grâce à laquelle il peut jouer avec d’autres jeunes et participer à des galas. Lorsqu’il retourne au Mans pour intégrer la fac de droit pendant trois ans, il continue à se produire dans des bars, des cafés-théâtres. Puis il « monte » à Paris pour effectuer quelques auditions et essayer de placer ses compositions. Il n’en est jamais reparti. Il connaît alors une période de petits boulots. Il réussit néanmoins à enregistrer un premier EP 6 titres chez BMG, qui ne sera jamais commercialisé. Il est sur le point d’abandonner et de retourner dans son Eure-et-Loir quand les éditions Warner Chappell lui font signer un contrat de compositeur… Il y travaille pendant six ans quand un certain Dove Attia , à la recherche de mélodies pour Le Roi Soleil tombe sur ses compositions. On connaît la suite…