DJ légendaire, Capleton est une légende vivante du ragga, du dancehall et du reggae.
Ayant influencé plusieurs générations de chanteurs, Capleton compte à son actif près d'une vingtaine d'albums et plus de 20 ans d'expériences musicales professionnelles.
Présentation
Capleton, de son vrai nom Clifton George Bailey III, voit le jour le 13 avril 1967 à Islington, St. Mary, Jamaïque. Grand penseur et bavard invétéré, il a depuis sa tendre enfance impressionné son entourage par ses points de vue et opinions profonds, si bien que ses amis le surnomment très vite Capleton, en référence à un célèbre avocat jamaïcain de la région.
Fan des Wailers, Bob Marley, Peter Tosh et Bunny Wailer, Capleton a depuis toujours aimé la musique et rêvé d'y faire carrière. Amateur de bons sound systems, il affirme aujourd'hui que c'est la volonté de Jah s'il a choisi de suivre une carrière musicale.
Adolescent, Capleton voit en Papa San un véritable modèle et s'en inspirera d'ailleurs plus tard pour écrire ses propres chansons, privilégiant les lyrics longs à l'image de son idole.
À 18 ans, Capleton déménage à Kingston et voit son intérêt pour la musique prendre de l'ampleur. En 1989, il auditionne auprès de Stewart Brown, producteur canadien à la tête du projet musical African Star.
Emballé, ce dernier l'engage aussitôt et le fait prendre l'avion jusqu'à Toronto, pour travailler aux côtés des non moindres Ninjaman et Flourgan.
Au Canada, Capleton jouit d'un excellent accueil de la part du public, lors de ses divers shows. Très applaudi, il s'est acquis une notoriété précoce et s'impose désormais comme une des valeurs sûres du dancehall qu'il faut surveiller de très près.
De retour au pays, il collabore avec le producteur Philip Burrell et son label Exterminator, où il sort son premier 45 tour, intitulé « Bumbo red ». Ce single connaît aussitôt un grand succès et renforce la notoriété de l'artiste.
Suivront ensuite plusieurs autres tubes, tels que « Number one on the look good chart » et « Lotion man ». Il multiplie ensuite les collaborations avec les grands noms et s'illustre entre autres aux côtés de Gussie P, Johnny Osbourne et Bobby Zarro.
À ce stade de sa carrière, Capleton s'est déjà cultivé une image non seulement de faiseur d'ambiance, mais également et surtout une image de guide spirituel du mouvement rasta.
Le succès
Très demandé, Capleton sort en 1992 le single « Alms house », qui propulse sa carrière à un niveau élevé. Dans le dancehall, cette chanson est devenue une véritable hymne et consacre Capleton comme étant un véritable hitmaker, dont tout ce qu'il touche se transforme en tube. Dans la même année, il enchaîne avec les singles « Music is a mission » et « Tour ».
Capleton donnera ensuite naissance à un remix hip hop du single « Tour », qui squattera les sommets du Billboard et ouvrira sa musique sur un public plus vaste.
Par la suite, il signe chez le label Def Jam Records et y sort ses albums « Prophecy » et « I-Testament », sortis respectivement en 1995 et 1997. Ces deux albums, vendus à grande échelle sur le marché international, représentent la véritable consécration de la carrière du chanteur jamaïquain qui inscrit ainsi son nom dans le panthéon des grandes stars internationales.
Chantant désormais un dancehall plus évolué, il collabore de près avec de grands rappeurs U.S, tels que Method Man et Q-Tip.
Au fur et à mesure que Capleton gagne en célébrité, il s'engage de plus en plus à soutenir le mouvement rastafari et à faire les éloges du héros jamaïcain Marcus Mosiah Garvey, fondateur du Universal Negro Improvement Association.
Au sommet de sa gloire, Capleton sort en 2000 l'album compilation « More fire », qui résume le meilleur de ses 10 ans de carrière.
À l'aube du troisième millénaire, l'artiste compte à son actif plusieurs hits considérés comme des standards du dancehall, dont « Jah Jah city », « Good in her clothes », « Danger zone » ou encore « Who dem? (Slew dem) » et « Taxi ».
Les années 2000
Sollicité de toutes parts pour ses paroles profondes et ses riddims entraînants, Capleton incarne en 2000 l'esprit puriste et la génération pionnière du dancehall.
Face à la montée de la nouvelle génération de DJs, Capleton ne perd en rien de son talent et de sa notoriété. Véritable maître dans son domaine, il décide de se tourner de nouveau vers le marché jamaïcain et vers un son dancehall moins évolué et plus proche des sources.
Délaissant les productions à l'américaine, il sort en 2002 l'album « Still blazin' », chez VP Records. Grâce à ce retour aux roots, il renoue avec ses anciens fans et produit une musique plus sobre et surtout plus mature.
Propulsé par des titres à succès comme « Behold », « How it ago », « Red red red » et « Jah gonna work it out », l'album « Still blazin' » connaît un important succès commercial. Capleton enchaîne en 2003 avec l'album « Voice of Jamaica, vol.3 », suivi l'année suivante de « The people dem » et « Reign of fire ».
Renouant avec la gloire, il multiplie les collaborations et travaille avec entre autres Stephen Marley, Military Man et Morgan Heritage.
Toujours actif à l'heure actuelle, Capleton rajoutera encore jusqu'à aujourd'hui plus de cinq albums à sa discographie, dont les plus marquants restent « Free up » en 2006, « Rise them up » en 2007 et « Bun friend » en 2008.