Explications sur la charte intérim et handicap
Favoriser l’accès à l’emploi pour les personnes souffrant d’un handicap est une volonté de l’État qui existe depuis de nombreuses années. Ainsi, une loi prévoit que les entreprises de plus de 20 salariés emploient au moins 6 % de personnes handicapées. Un objectif qui, en 2018, n’était pas encore atteint, ce taux stagnant à 4,4 %.
C’est pour améliorer les choses qu’une charte intérim et handicap a vu le jour. Le travail intérimaire est en effet un excellent moyen d’intégrer le marché du travail. Ainsi, le gouvernement a signé un accord avec Prism’emploi, une structure qui réunit pas moins de 600 sociétés et 8 000 agences travaillant dans le secteur de l’intérim. Cette charte entre dans le cadre de la loi intitulée « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel ».
Intérim et handicap, un duo gagnant
Tout comme pour un travailleur valide, l’intérim peut s’avérer une excellente solution pour les travailleurs handicapés ayant peu ou pas d’expérience du monde du travail. Les missions fournies par les agences d’intérim permettent d'accumuler de l’expérience, de mieux comprendre les attentes et les besoins des employeurs et de bonifier un CV. D’ailleurs, les chiffres prouvent que le passage par la case intérim mène souvent à la réussite professionnelle. Il faut ainsi savoir qu’en trois ans, 70 % des 3 000 personnes souffrant de handicap et ayant effectué des missions de travail intérimaire ont été embauchées de façon pérenne.
La charte handicap, signée avec Prism’emploi, devrait permettre d’élargir encore l’offre soumise aux personnes handicapées par les agences intérimaires. Cet engagement à mettre en avant les travailleurs souffrant d’un handicap pourrait donc améliorer sensiblement les perspectives d’emploi dans les années à venir. Reste désormais à mobiliser les agences d’intérim, mais également les postulants qui ont parfois baissé les bras pour faire de cette charte un véritable succès.