Si les recruteurs mentionnent certaines qualités indispensables pour réussir dans un premier emploi, ce ne sont pas forcément celles qui sont jugées les plus utiles par les jeunes actifs. Ils ont été 1 480 à être sondés par l’Edhec, tous en poste sur une durée allant de plus de six mois à moins de six ans. En témoigne une étude publiée fin 2016 par le NewGen Talent centre de l’Edhec. L’objectif : cerner les compétences que les jeunes utilisent réellement au travail, jour après jour.
Les « hard skills » ne sont pas les plus indispensables pour réussir…
L’étude oppose les « hard skills » aux « soft skills ». Les premières sont des qualités démontrables, souvent certifiées par un diplôme ou des recommandations. Elles sont le résultat d’un apprentissage, soit dans une école, une université ou une formation, et souvent demandées par les recruteurs lors de leur recherche de candidats. Quant aux « soft skills », il s’agit de qualités moins formelles, davantage rattachées à la personnalité de celui qui les possède. Or, l’étude démontre que ces fameuses « hard skills » (les diplômes et les compétences techniques) ne sont pas forcément celles qui sont les plus utiles aux jeunes actifs.
Ainsi, les trois compétences les plus utiles relevées par les sondés sont le sens du résultat, l’engagement et la motivation. Elles sont suivies par la capacité à apprendre et à se développer. Ces choix n’ont rien d’étonnant : tout diplômé que l’on soit, les compétences nécessaires à un emploi s’acquièrent souvent sur le tas. Ces qualités sont toutes notées 8,4 sur une échelle de 0 à 10 par les sondés. Elles sont suivies par l’habileté relationnelle (8,3), l’esprit analytique, synthétique et critique ainsi que la capacité à travailler en équipe (7,9). Etonnamment, l’innovation et la créativité ne sont évaluées qu’à 6,4/10.
…mais les « soft skills » jouent un rôle important
On le voit d’après les statistiques ci-dessus, il n’est nullement question de compétences techniques ou de certificat d’aptitude. Au contraire, les qualités les plus indispensables semblent être les « soft skills » ! Des qualités qui ne sont donc reliées à aucun savoir-faire ou acquis universitaire. L’étude du NewGen Talent fait d’ailleurs écho à une autre étude menée dans quinze pays par le World Economic Forum, et publiée plus tôt en 2016. Cette analyse mettait en lumière les « soft skills » jugées nécessaires par les salariés pour réussir dans un emploi en 2020.
Les trois « soft skills » citées en premier sont la résolution de problèmes complexes, la pensée critique et la créativité. On le voit, ce sont des qualités qui n’avaient pas forcément été mises en tête de classement par les sondés français de NewGen Talent. Cependant, elles étaient présentes. Reste à savoir si elles seront toujours aussi indispensables dans quatre ans.
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