Carey Mulligan pense que les discussions sur l’égalité des sexes sont toujours d’actualité. La comédienne de 30 ans joue dans le film Les Sufragettes avec Meryl Streep et Helena Bonham Carter. Sur une photo publiée par Time Out London pour promouvoir le film, Meryl Streep et elle portent un t-shirt qui affiche la phrase : « I’d Rather be a Rebel than a Slave » (ndlr : je préfère être une rebelle plutôt qu’une esclave). Le slogan vient de l’activiste anglaise Emmeline Pankhurst, qui l’a proclamé en 1913. Du fait de son association avec l’esclavage aux Etats-Unis, la photo a suscité une controverse, notamment outre-Atlantique. Carey Mulligan est néanmoins ravie que celle-ci ait permis d’ouvrir une discussion sur le sujet. « Je pense qu’on fait ce genre de film pour susciter une réaction, et comme vous le savez, cela peut heurter certaines sensibilités, mais ce n’est jamais volontaire, a-t-elle expliqué à Entertainment Tonight. Mais je pense que le propos est très juste et c’est quelque chose que nous devrions encourager, plutôt que de le bâillonner. » Dans Les Sufragettes – qui sortira en France le 18 novembre – Carey Mulligan interprète Maud Watts, une ancienne blanchisseuse entrée en politique. Elle croit beaucoup à l’égalité des sexes et elle était ravie de faire passer un message fort à ce propos dans le film. « Ce serait dommage que ça ternisse le propos du film – qui raconte surtout la manière dont certaines femmes ont pris le pouvoir pour encourager les gens à le faire », a-t-elle confié.
Le sexisme dans l’industrie du film est un sujet brûlant à Hollywood actuellement. Mardi, Jennifer Lawrence a signé une tribune à ce propos. Elle se reproche de ne pas avoir réagi quand des mails de chez Sony ont mis en lumière l’année dernière qu’elle avait été moins payée que Bradley Cooper et Christian Bale, avec qui elle jouait dans American Bluff. Carey Mulligan est convaincue que ce genre de réaction permettra enfin de faire bouger les choses. « Beaucoup de films ont offert de super rôles aux femmes cette année. Quand vous voyez des gens comme Jennifer Lawrence, qui font des milliards au box office, vous penseriez que les studios remarqueraient que les femmes font venir du public. Et c’est ça l’idée au fond. C’est une question d’argent », a fini par analyser Carey Mulligan.