Plus d'une centaine de milliers de festivaliers ont pris rendez-vous à l'hippodrome de Longchamp pour un week-end riche en musique. L'esprit bon enfant s'est propagé sur le site malgré quelques aléas.
Vendredi :
Sous une chaleur estivale, les festivaliers s'engouffrent vers les portes du festival. Face à eux, une horde de vigiles font figure de barrières. Le premier jour s'annonce difficile car l'attente est très longue. Un problème technique empêche le public de se rendre sur le lieu. Malgré l'attente qui dure parfois des heures, les gens gardent le sourire et attendent patiemment de pouvoir fouler la terre de l'hippodrome. Au même moment, les concerts ont débuté. Empyr ouvre le bal sur la scène du Dôme et régale la petite assemblée qui a eu la chance de passer entre les mailles du filet. Un peu plus tard, les Deportivo montent sur la scène de Paris et offre un set énergique. On notera la belle reprise de The Yard Blond Girl du mythique auteur-compositeur Jeff Buckley.
Ce vendredi met aussi à l'honneur la scène australienne avec en tête d'affiche l'ex-mannequin Micky Green. La belle prestation de l'ancien top modèle sur la scène du Dôme est très remarquée. Vêtue d'un chapeau de matelot et parée de sa guitare rose Hello Kitty, la chanteuse arrive sur scène et y met le feu. Son déhanchement fait le bonheur d'un grand nombre de festivaliers et sa voix suave enivre l'assemblée. En guise d'introduction de son fameux tube Oh, Micky Green fait réciter l'alphabet au public jusqu'à la lettre "O". La foule est en délire et reprend à l'unisson le refrain.
Le concert le plus impressionnant de la journée reste celui des Moriarty, un groupe aux origines multiples : française, américaine, suisse et vietnamienne. Une ambiance intimiste est créée grâce à une scénographie particulière. Réunis en cercle sous un énorme lampadaire, les musiciens entourent la chanteuse Rose Mary à la voix puissante. Dans une ambiance festive, les chansons s'enchaînent devant des milliers de personnes qui fredonnent leurs mélodies folks. Ils marqueront une petite pause ludique en montrant le mode d'emploi d'un préservatif sur une bouteille en plastique. Une démonstration qui est salué par des rires et met en lumière le lien qui s'est tissé au fil du concert.
Un peu plus tard, les gens se réunissent devant la scène principale de Paris pour voir Patrice. Entre chaque chanson, le chanteur communique avec le public dans un français maladroit mais tellement charmant. Son reggae festif, parfait pour les fins de soirée, vient clore les concerts du jour sous un ciel déclinant.
Le voile de la nuit enrobe le festival pour annoncer la nuit électro. Les plus fêtards restent danser toute la nuit sur des dance floors géants dignes des plus grands clubs parisiens. Midnights Juggernauts offre un voyage intergalactique avec leur album Dystopia sous le chapiteau du Domino pendant que Vitalic fait vibrer un public composé essentiellement de fans d'électro. Quant à Laurent Garnier, il déploie ses plus beaux mix sur la scène du Dôme.