James Deano : du rap hors norme

Le premier album de l'instigateur du rap de "classe moyenne" est enfin dans les bacs. "Le Fils du commissaire" est un opus riche et éclectique. A travers 17 titres, James Deano, alias Olivier Nardin, s'attaque aux stéréotypes et aux préjugés avec dérision tout en posant un regard sans concession sur notre société. Il ironise sur les problèmes du quotidien : la vie de célibataire et de "galérien", l'argent, les femmes, l'alcool, la drogue... Rythmés par des riffs de guitares électriques, certains titres comme "Chercheur d'énergie" sont plutôt rock alors que d'autres comme "Riz sauce rien" sonnent davantage reggae. Le prince du hip-hop belge et Diam's s'interrogent aussi sur l'infime frontière séparant le bien et le mal dans "Sans exception". Deano a "le coeur qui pleure dans un monde de fous" dans le superbe "11 du 9". Avec ce titre, Il aborde la haine et les guerres dans la monde : le 11 septembre et ses victimes, le terrorisme, le conflit israélo-palestinien, l'Irak. Grâce à cet opus, James Deano prouve qu'un fils de commissaire peut rapper avec talent !