Aux portes du Paradis
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La tournure est facile, mais il faut bien l'avouer, Vanessa Paradis a séduit Bercy telle une charmeuse de serpent
La tournure est facile, mais il faut bien l'avouer, Vanessa Paradis a séduit Bercy telle une charmeuse de serpent. Après Ours en première partie - un nom qu'il faut retenir - Vanessa débute avec trois extraits de son dernier album, "Irrésistiblement", "Divine Idylle" et "les Piles". Matthieu Chedid, borsalino et costard noir très classe, est à ses côtés, tout comme Albin de la Simone derrière ou devant son clavier bizarrement posé à la verticale. Après cette mise en jambe, petit moment de nostalgie avec des versions totalement réorchestrées de "Be my baby", "Dis-lui toi que je t'aime" et "Que fait la vie ?". Vanessa semble détendue, joue avec ses musiciens très à l'aise eux aussi et complices, virevolte sur la grande scène enrobée de lumières qui confèrent à certains morceaux une touche magique. Et ce n'est pourtant qu'un commencement, au total le public aura droit à une vingtaine de chansons et des petites surprises dont un "Joe le taxi" inattendu et en rappel une version originale un brin tribale de "Tandem", joué avec deux guitares et quatre timbales. Mais aussi un "Emmenez-moi" d'Aznavour repris en choeur par l'ensemble de Bercy et deux embrasements musicaux avec les titres "la Bataille" et "l'Incendie". "Le Tourbillon" de Jeanne Moreau chanté a cappella clôture finalement la soirée.