De sa naissance le 14 septembre 1983 dans une modeste famille juive du North London à sa dernière entrée en cure de désintoxication le 24 juin 2008, l'ouvrage de Nick Johnstone (critique musical anglais pour The Guardian, The Times, The Observer...) dit tout des forces et des faiblesses de cette chanteuse à la voix hors norme dont les influences vont d'Ella Fitzgerald aux Beastie Boys, en passant par Sinatra, Mos Def ou Erikah Badu.
Réalisé sans la collaboration de la diva soul, mais à partir de témoignages d'artistes et d'extraits de presse, l'ouvrage est aussi précis dans l'analyse de sa musique (il explique notamment avec beaucoup de précision comment ont été réalisés ses deux albums Frank et Back to Black) que dans celle de ses frasques à répétition (troubles alimentaires, alcoolisme, addiction aux drogues...). Et Nick Johnstone de conclure : "Sa vie prend le pas sur la musique. Ce n'était pas le cas au début de sa carrière. Seule la musique comptait. Mais Amy se retrouvera (...) Il le faut. Sa voix est unique ; ses chansons sont trop intenses, trop puissantes pour ne pas devenir des classiques". Espérons qu'il ait raison.