Une levée de fonds, c’est un appel lancé par une entreprise à des investisseurs extérieurs, afin qu’ils apportent les fonds nécessaires à son démarrage ou à son lancement. La levée de fonds a pour but d’augmenter le capital d’une entreprise. Bien entendu, les investisseurs espèrent un retour sur leur investissement. Ce sont surtout les startups qui lancent ce genre de collecte. Elles peuvent le faire dès leurs débuts, et dans ce cas, la levée de fond sert à financer leurs premiers besoins : on parle alors de capital-risque. Si l’entreprise est déjà installée et veut passer à une phase supérieure de son développement, on parle de capital développement.
Les déroulements d’une levée de fond (en résumé)
Si toutes les levées de fonds n’ont pas le même but, ni ne visent le même montant, leur déroulement se déroule peu ou prou de la même façon. (On vous prévient, il y a du jargon.) Pour commencer, une entreprise qui prévoit une levée de fonds doit rédiger un business plan (une présentation du projet illustrée avec des études précises) et un « executive summary » (c’est un résumé du projet sur une page). Ensuite, l’entreprise estime sa propre valeur – chacune a sa propre méthode pour cela –, avant de sélectionner des investisseurs et de leur envoyer son « executive summary ». Si les investisseurs sont intéressés, l’entreprise leur fait ensuite parvenir son business plan.
De leur côté, les investisseurs vont faire des recherches sur l’entreprise afin d’être certains qu’ils engagent leur argent dans un projet fiable. Le projet est-il vraiment rentable ? C’est la question à laquelle ils doivent répondre. Etape suivante : se mettre d’accord avec l’entreprise sur les conditions de l’opération. Ici, il s’agit de savoir comment le capital sera réparti, le montant de l’opération, etc. Et avant de trouver un accord final, les « Due Diligence » doivent avoir lieu. Les « Due Diligence », c’est un peu l’ultime vérification de l’investisseur. Il se penche une dernière fois sur la fiabilité du business plan de l’entreprise, sur les chiffres qu’elle lui a fourni… Enfin, les fonds sont remis à l’entreprise pendant une réunion de finalisation, au cours duquel un pacte d’actionnaire est signé, et des lettres d’intention remise à l’entreprise.
Toutes les startups n’y ont pas recours
Selon le site du journal Les Echos, moins de 5% des startups qui cherchent à lever des fonds parviennent à leurs fins. Certaines levées de fond s’élèvent à plusieurs millions d’euros, et si elles donnent un coup de pouce à l’entreprise, elles ont aussi leur contrepartie. C’est pourquoi certaines startups décident de ne pas procéder à des levées de fond, afin de rester maîtresses de leur destin. En effet, à partir du moment où une entreprise fait appel à des investisseurs, elle doit rendre compte de ses décisions et les expliquer à ses actionnaires. Son activité sera également suivie de près.
Procéder à une levée de fond, c’est donc accepter d’être « surveillé » et de devoir rendre des comptes. Les nouveaux associés que sont les investisseurs peuvent donner leur avis pendant les grandes décisions, et parfois manifester leur opposition à un projet.
Pour d’autres entreprises, une levée de fond peut être le moyen de passer à la vitesse supérieure. Certains investisseurs peuvent conseiller l’entreprise qu’ils ont financée, et l’aider à atteindre ses objectifs. Qui dit levée de fonds dit bien sûr plus de moyens : ils peuvent aider une entreprise à accomplir d’importants projets, mais aussi à gagner en crédibilité. Si tant est qu’elle ne brûle pas son capital trop vite, notamment dans une campagne de communication massive…
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