Selon le baromètre Viavoice publié en avril 2015, 50% des jeunes Français de 18 à 24 ans affirment vouloir créer leur entreprise s’ils en ont la possibilité. Parmi eux, 26% disent avoir déjà un projet concret. Et, selon une étude de la plateforme Adminiz sortie un peu plus tôt cette année, la création d’entreprises (sous forme d’auto-entreprenariat) a augmenté de 80% au sein de la même tranche d’âge. Un phénomène qui s’explique, entre autres, par une volonté de sortir du schéma traditionnel de l’entreprise.
Une méfiance vis-à-vis du monde de l’entreprise
On peut comprendre que les jeunes aient des craintes vis-à-vis du monde du travail, à l’heure où un CDI est difficile à obtenir et où de jeunes actifs multiplient les CDD. Actuellement, il est plus important pour beaucoup de faire un travail où ils se sentent bien, que d’accepter un job qui ne les épanouit pas. Dans un entretien accordé au journal Le Monde en août dernier, David Pennel, directeur général de la confédération mondiale des services privés pour l’emploi, explique que les jeunes « ne veulent plus subir le travail et sont prêts à vivre avec moins ou à retourner chez leurs parents pour vivre en accord avec eux-mêmes ».
Avoir les horaires que l’on veut
L’envie de créer sa propre entreprise serait alors le résultat d’une recherche d’équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Bien sûr, tous les fondateurs de startups ne comptent plus leurs heures au bureau : créer son entreprise exige des sacrifices. Pour beaucoup de jeunes entrepreneurs, cependant, monter leur société leur permet de s’investir dans un projet dans lequel ils ont foi, en accord avec leurs convictions. A ce stade, les jeunes créateurs d’entreprise peuvent organiser leurs journées comme ils le souhaitent, s’ils ne peuvent pas encore prendre de vacances.
Apporter des solutions pour le futur
D’autres jeunes entrepreneurs ont déjà une expérience de la vie en entreprise qui leur a déplu. Dans ce cas, monter leur boîte est une réaction directe face à un mode de fonctionnement dont ils ne veulent pas. Et bien souvent, l’argent n’est pas l’unique but de ces jeunes fondateurs de startups. La plupart veulent participer à l’élaboration du futur. Certaines misent sur l’aspect collaboratif, comme BlaBlaCar, d’autres sur la digitalisation et l’accès facile, comme digiSchool. La tendance actuelle des entreprises est, cependant, de répondre à des besoins et de rassembler les gens. Finalement, c’est un peu ce qui reflète toute la génération Z, qui aspire à s’épanouir dans un métier qu’elle aime, tout en étant utile. Quoi de mieux que de créer son entreprise, son propre mode de travail, en réaction à un système qu’elle désapprouve ? Ne reste plus qu’à voir comment ces jeunes entrepreneurs évolueront au cours des prochaines années.
Plus d'infos sur digiSchool : 5 conseils pour créer votre entreprise