Vous écrivez et vous rêvez de publier un livre. Impossible, dites-vous ? De moins en moins. Si vous pensez que vous n’avez aucune chance avec une maison d’édition, pourquoi ne pas vous autoéditer ? L’impression d’un ouvrage coûte cher, certes, mais il y a une alternative : le web. Ainsi, de plus en plus d’auteurs choisissent de publier leur livre sur des plateformes numériques. Une stratégie gagnante, pour certains.
Les livres numériques : une aubaine pour les auteurs
Depuis quelques années, l’ebook (ou livre numérique) rencontre un succès grandissant qui fait la fortune des auteurs autoédités. Et oui, jusqu’à récemment, publier soi-même son roman signifiait prendre les frais d’impression et de diffusion en charge. Sur son site Mécanismes d’histoires, Marièke Poulat explique que l’auto-édition en format papier de son roman Pouvoirs lui a coûté environ 300 euros. Mais un auteur peut être amené à dépenser bien plus !
A l’inverse, l’essor des livres numériques permet depuis quelques années aux auteurs d’éviter un double écueil : celui des maisons d’éditions, mais aussi des frais d’impression et de diffusion. En France, plusieurs plateformes proposent l’autoédition aux auteurs, comme Edilivre (mais certains services sont payants) ou Lulu. La sélection opérée par Edilivre est d’ailleurs minime : seuls 25% des manuscrits sont refusés, selon le site de France24. Bookelis, en revanche, accepte tous les textes. Cependant, les débats font rage sur la Toile, afin de déterminer si ces « maisons d’autoédition » représentent vraiment une chance pour les auteurs ou une arnaque. Autre plateforme qui rencontre du succès : celle d’Amazon, sur laquelle on peut publier son livre et le rendre disponible au prix que l’on souhaite. Et parfois, cela peut donner une véritable success story : le cas d’Agnes Martin-Lugand, auteur de Les gens heureux lisent et boivent du café, est souvent cité en exemple. Mis en téléchargement sur la plateforme Kindle direct publishing d’Amazon au prix de 0,89 centimes, son livre se retrouve en quelques heures dans le top 100 des ventes du site, et Agnes Martin-Lugand est contactée trois semaines plus tard par la maison d’édition Michel Lafon.
De l’auto édition plus informelle
Mais l’autoédition peut être plus informelle, et passer par des blogs ou des plateformes moins attendues. Ainsi, Céline Landressie, auteur de Rose Morte, a commencé par publier les chapitres de sa saga sur son blog, avant d’être contactée par une maison d’édition suite au succès de son histoire. D’autres auteurs publient des textes originaux sur Wattpad (qui est loin de n’être qu’une plateforme destinée aux fanfictions). Les lecteurs répondent parfois massivement présent !
Une réputation à construire
L’autoédition ne peut « marcher », en définitive, que si le succès est au rendez-vous. Comment faire fonctionner le bouche à oreille ? Les réseaux sociaux ont évidemment un grand rôle à jouer, notamment en ce qui concerne la création d’un lectorat soudé autour d’une œuvre ou d’un auteur. Ainsi, certains auteurs ne se lancent dans l’autoédition que lorsqu’ils ont une communauté bien acquise. Youtubeurs ou blogueurs, ils ne décident de publier leur livre que lorsqu’ils ont un public déjà présent. Une histoire publiée sur le web par un « inconnu » peut également avoir de nombreux commentaires et partages. Ici, le succès relève plus de la chance, et chaque auteur choisit la stratégie qui lui plaît le plus.
Si vous êtes mordus d’écriture et que vous souhaitez être lu, l’autoédition reste peut-être une piste à explorer.
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