Prêt à devenir l’ennemi public numéro 1 ?
De prime abord, le concept d’Untitled Goose Game paraît complètement saugrenu. Le joueur incarne une oie blanche dont la principale activité (et passion) est de maltraiter les habitants d’un paisible village. L’objectif ? Semer le chaos en échappant à la vindicte populaire que vous aurez provoquée. Si le volatile ne vole pas, il a la possibilité de courir, marcher et déployer ses ailes. Il peut éventuellement avancer en toute discrétion de sa cible en s’abaissant et en s’approchant à pattes feutrées, tout comme dans un jeu d’infiltration. Idéal pour faire sursauter et effrayer de braves villageois en cacardant à tout-va lorsque vous êtes suffisamment près d’eux ! De quoi concurrencer les exactions du cygne de Hot Fuzz qui sévit à Sandford…
Un volatile qui se montre sans foi ni « l’oie »
L’humour et l’autodérision sont omniprésents dans Untitled Goose Game. Distribué par Panic (un patronyme de circonstances), le jeu d’House House propose cinq zones d’exploration pour traquer vos futures victimes. Rues commerçantes, place du village, pâturage… La configuration des lieux permet d’avoir une approche différente à chaque situation. Vous avez ainsi la possibilité de poursuivre des enfants en menaçant de leur pincer les fesses, voler des chapeaux, utiliser un tuyau d’arrosage contre un jardinier et bien d’autres forfaits à découvrir et expérimenter. Avec un peu de persévérance et de chance, la popularité de l’animal pourrait même faire la une de l’actualité locale.
Une simulation de l’oie qui rend chèvre ?
Avec l’originalité de son concept, Untitled Goose Game peut s’enorgueillir de son ambiance humoristique. À certains égards, l’aspect comique renvoie aux gags des comédies du cinéma expressionniste, plus particulièrement des premières heures du burlesque. Une approche simple et efficace. Toutefois, pour revenir au domaine vidéoludique, le titre rappelle le très décomplexé Goat Simulator, littéralement le « simulateur de chèvre », où l’on incarne un herbivore névrosé dans un GTA-like complètement improbable. Le style graphique est différent, mais les intentions de mettre le bazar où l’on passe restent similaires.
Une oie libre de ses faits et gestes
S’il existe des objectifs à remplir pour progresser et accéder aux autres zones d’exploration, Untitled Goose Game autorise un cheminement libre. Ce qui permet de maintenir l’intérêt du jeu pour chaque session puisque les situations s’enchaînent et ne se ressemblent pas. À noter que le titre propose quelques énigmes qui peuvent se révéler aussi bien logiques qu’aberrantes dans leur résolution. Un véritable paradoxe qui ne provoque pourtant aucune frustration. Le joueur se crée son propre challenge, son défi quotidien. Il n’y a pas de Game Over ni de risques à « mal faire », étant donné que le but est de semer la zizanie à l’échelle d’un oiseau. Désormais, le jeu de l’oie prend une nouvelle signification.