Si l'espace, le train fantôme et les bains moussants ne sont pas votre truc, Rocksteady a sans doute de quoi vous faire craquer pour un casque PSVR. Car Batman Arkham VR est une expérience furtive avec quelques ajouts inutiles pour masquer le vide après le générique de fin, mais dont la qualité d'immersion pardonne tout... et ce dès le menu principal.
La cité de la joie
Une fois le calibrage réussi, et quelques séances d'anti-stress pour s'en remettre (gagnez du temps et jouez debout), vous voilà débarqué dans Gotham devant un menu renversant. Bien évidemment, le joueur n'a qu'une envie, c'est de plonger tête baissée et planer avec sa cape mais le jeu ne permet aucun déplacement libre, seulement des téléportations. Il pardonnera cet écart dès le lancement du solo, en redécouvrant une scène mythique de Batman sous un angle unique puisqu'il incarne Bruce Wayne et non un spectateur devant son écran. Et ce feeling grisant se prolongera tout au long de la courte heure de jeu qui le sépare du générique de fin.
La cité du vice
Vingt euros l'heure de jeu, la note peut paraître salée, surtout quand elle n'est pas exempt de défauts. La gestion des mains au PS Move est donc réussie, mais manque encore de précision. Certaines scènes sont bonnes, d'autres beaucoup moins (le jeu étant court, on évitera de les décrire). Quant aux trente énigmes du relou-mystère (son petit surnom après en avoir déjà résolu 955 sur la trilogie Arkham de Rocksteady), le rab' est plus proche du cache-misère que de l'ajout utile. Bref, les concessions sont nombreuses, les lacunes aussi, mais tous ceux qui ont rêvé un jour d'incarner Batman ne regretteront pas l'investissement.