C'est officiellement demain, le 10 mai 2016, que Nathan Drake livrera ses dernières aventures au monde. Alors officiellement est un bien grand mot car certains l'ont déjà trouvé en boutiques, d'autres l'ont reçu samedi par le site de la FNAC, il n'y a plus de dates ma bonne dame. Nous aurions pu aussi le tester vendredi dernier, mais nous avions envie de vous montrer nos photos de vacances, nos plus beaux panoramas, et pour cela, il fallait attendre le 9 mai à 15 heures ou se contenter des photos confiées par l'éditeur. Mais on savait aussi que vous alliez profiter du temps incroyable pour envahir les terrasses ou manger dans le jardin, et patienter jusqu'à lundi pour dévorer le seul avis qui compte sur Uncharted 4, le nôtre. Alors on a l'impression de débarquer après la bataille, mais tout cela était évidemment calculé. Place au test... garanti sans spoiler.
Ps : on précise, c'est du second degré (sauf pour le spoiler), on sait que vous ne nous avez pas attendu pour acheter le Graal.
« Dieu que c'est beau »
Tout au long du jeu, nous l'avons sans doute répété 899 fois à haute voix... dans une version plus familière, mais l'idée était la même. Uncharted 4 n'est pas un beau jeu, mais le plus beau jeu actuellement disponible sur le marché. C'est dire l'exploit réalisé par Naughty Dog, même si au fond de nous on le savait... le studio nous ayant déjà fait la même à la sortie de Among Thieves sur PS3. Car Naughty Dog fait parti de ceux qui transforment le plomb en or, de ceux qui font taire les excuses de comptoir après une adaptation médiocre « oui mais vous comprenez, la PS3 est plus difficile à programmer que la 360 ». Vous vouliez le jeu le plus incroyable techniquement de cette génération, et qui ne se finisse pas en trois heures (coucou The Order 1886) ? Uncharted 4 : A Thief's End est là.
« Dieu que c'est maîtrisé »
Mais la beauté, ça se perd... alors on attendait bien plus du jeu. On attendait des panoramas encore plus vertigineux et si possible tout au long de l'aventure, il les a. On attendait une meilleure maîtrise du rythme au niveau de l'alternance plateforme et shoot, il l'a. On attendait des clins d’œil aux fans, de l'humour, il a tout ça aussi. Et dans un décor plus ouvert et vertical, donnant l'impression aux joueurs d'être libres alors qu'ils sont constamment guidés par une main invisible. De la première seconde à la dernière, Uncharted 4 : A Thief's End est une leçon de jeu vidéo.
« Dieu que c'est la même chose »
Bien évidemment, si l'on évoque aujourd'hui le meilleur jeu disponible sur cette génération, voire le chef d’œuvre de l'action-aventure, Uncharted 4 n'a pas pour vocation à convaincre les hardcore râleurs. Les tireurs d'élite élevés à Counter-Strike vont une nouvelle fois dénigrer la précision du shoot. Ceux qui ne jurent que par la prise de risque d'un paysage artistiquement décalé, vont pointer du doigt le «réalisme» de cette croisade. Et les amateurs de Deathmatch tenteront de comparer Battlefield et COD à l'expérience multijoueur du 4, que nous traiterons dans les conditions réelles plus tard.
Mais il ne faut pas se tromper de genre ni de cible. A Thief's End est un chef d’œuvre de l'action grand public, du spectaculaire et de l'aventure pop-corn. Il ne cherche pas à adapter l'écriture de Tolkien ou de K. Dick mais à livrer la meilleure récréation du moment. Et dans sa catégorie, sa cible visée, il réalise un sans-faute. Alors oui, on pourrait pointer du doigt le monde plus ouvert qui casse parfois le rythme si l'on tente de dévier de sa course pour chercher les nombreux trésors planqués. On pourrait critiquer le fait de jouer constamment avec un binôme, qui encourage Naughty Dog à créer un système de courte-échelle redondant « Nathan, viens me hisser pour la centième fois sur cette paroi ». Ou alors on peut attacher sa ceinture, vivre l'attraction à fond et en ressortir tel un gamin émerveillé par cette proposition de dingue. Car c'est un fait, Uncharted 4 : A Thief's End est le chef d’œuvre action, aventure de cette génération.