SOMA l'a prouvé l'année dernière, il ne faut jamais se fier à la taille d'un budget. Et avec son horreur psychologique parfaitement maîtrisée, le titre de Frictional Games a conquis son audience, devenant l'un des meilleurs survival horror de tous les temps. Voilà pourquoi nous nous sommes intéressés à Syndrome et son cahier des charges très similaire... et pourquoi nous le regrettons amèrement aujourd'hui. Car il faut bien l'admettre, de SOMA, Syndrome n'a plus que la vue FPS en commun. Mais pas de panique, la police NRJ Games veille sur vos économies.
C'est l'histoire d'un vaisseau
Syndrome est le survival horror de science-fiction type. De ceux qui vous balancent dans un vaisseau spatial au vis-à-vis peu accueillant avec pour unique mission, la fuite ! Bien entendu vous n'êtes pas seul. Les derniers survivants tourmentés de l'équipage vous guident dans les dédales de cette immense structure haute de plusieurs étages. Tandis que d'étranges ennemis robotisés tentent de vous en empêcher par tous les moyens. Et curieusement, ce ne sont pas eux qui vous achèveront en premier.
C'est l'histoire d'un objectif
Tout commence dans le meilleur des mondes. Les développeurs jouent la première heure avec de simples sons, créant une atmosphère rêvée pour la flippe. Puis introduisent la méfiance, représentée par les quelques survivants, et les outils indispensables à votre survie : lampe torche, clé à mollette, armes à feu. Bref, le joueur est ravi. Mais les choses se gâtent au bout de deux, trois heures, lorsque le public comprend la supercherie des objectifs.
Car Syndrome a décidé d'augmenter sa durée de vie maladroitement et passe son temps à vous balader d'un bout à l'autre de l'appareil (et toujours à l'extrême opposé) pour récupérer un objet X ou Y. Une fois que l'ascenseur est en marche, il s'amuse à vous envoyer à l'autre bout de l'appareil mais sur plusieurs étages différents. Ce qui occasionne un nombre hallucinant d'allers-retours qui vont transformer ce survival horror en survival ennui.
C'est l'histoire d'un gameplay
Syndrome ajoute aussi plusieurs lourdeurs à son cahier des charges. Comme l'inventaire impraticable au pad et peu pratique à la souris, l'impossibilité d'enjamber un objet de quelques centimètres de haut (vous devrez donc faire le grand tour), ou cette jauge d'endurance qui se vide en trois secondes à la manière d'un Rogue-like. Et bien entendu, le repérage est très compliqué, le joueur ne sait donc jamais s'il s'agit d'une caisse renfermant un objet utile ou d'un élément du décor sans interaction.
Ajoutez à cet ensemble un bestiaire décevant et une durée de vie interminable de dix à douze heures (la faute aux objectifs), et vous obtenez un jeu à éviter. C'est d'autant plus dommage que l'horreur à la première personne est une grande idée. Mais nous miserons plutôt sur le très attendu Resident Evil 7... et si possible avec la VR !