Il est loin, le temps où 1080° Snowboarding régnait sur la Nintendo 64 et SSX faisait le bonheur des premiers acheteurs de la PlayStation 2. Hier, le snowboard était sur le devant de la scène et chaque éditeur y allait de sa vision de ce sport extrêmement grisant. Mais nous sommes aujourd'hui en 2016, et l'action-aventure a pris le dessus. Alors lorsque Ubisoft annonce Steep et sa volonté de mélanger quatre disciplines au sein d'un monde ouvert, le joueur est aux aguets. Et pour un premier essai, c'est plutôt concluant !
Quatre mariages et un enterrement
Steep totalise quatre disciplines : le ski, le snowboard, le parapente et le wingsuit. Vous pouvez à tout moment alterner de style par une simple pression sur la gâchette (à l'arrêt) et vous amuser librement, ou attaquer la centaine de challenges et dont certains imposent une discipline précise.
Dans l'ensemble, Ubisoft Annecy réalise le sans faute avec une sensation de vitesse fantastique qui nous fait limite regretter l'absence de VR (même si l'estomac ne tiendrait pas longtemps).
En revanche, si suite il y a, le studio devra revoir toute la partie consacrée au parapente. Ce n'est pas jouable, très difficile, et largement moins fun qu'une descente de montagne en wingsuit, à slalomer entre les arbres (avec beaucoup d'entraînement).
L'histoire sans fin
Monde ouvert oblige, le jeu propose d'innombrables courses et challenges. Mais il faudra parcourir les différentes montagnes pour débloquer la plupart des épreuves en les scrutant au loin avec vos jumelles.
Vous croiserez aussi d'autres joueurs sur la piste, avec qui vous pourrez former un groupe pour tenter des épreuves à plusieurs. Et cela nécessite donc une connexion permanente au net. Enfin, améliorer votre réputation permet aussi de débloquer d'innombrables objets de customisation pour habiller vos avatars.
Non, Steep n'est pas avare de contenus et n'a pas fini d'en rajouter.
La Reine des Neiges
Steep est généreux et réussi, mais il faut retenir les quelques points noirs pour apprécier l'ensemble. Et outre le parapente loupé, il ne faut pas oublier son statut de jeu ouvert qui ne garantit pas le tracé intelligent et parfaitement rythmé à chaque fois.
Les challenges sont divisés par difficulté, et le jeu lutte avec le bon équilibre pour assurer un gab logique entre une course en Moyen et une en Difficile. Ici, on a l'impression de passer d'une chanson des Beatles à un solo de Metallica en Expert dans Guitar Hero.
Mais que cela ne freine pas votre curiosité car il a suffisamment de circuits pour vous divertir sans avoir à tenter le diable. Et vu la concurrence (le timide Infinite Air), on peut dire que Steep est la nouvelle star des poudreuses.
Retrouvez notre interview du skieur freestyle Kevin Rolland, qui a grandement participé au développement du jeu. Et celui de Igor Manceau, le directeur créatif.