Sorti le 21 juillet 2017 sur la Nintendo Switch, Splatoon 2 reprend les mécaniques et le gameplay qui avaient fait le succès du premier opus et qui avaient séduit environ 5 millions de joueurs sur la Nintendo Wii U.
Ainsi, Bamar avait déjà craqué sur la première version du jeu lors de l’E3 2014 mais aussi lors de son test. Nous avions même eu la chance d'avoir en interview le créateur de la licence : Tsubasa Sakaguchi. Alors, même si on pratique les combats colorés déjà depuis plusieurs mois pour patienter, en attendant de voir débarquer Super Mario Odyssey le 27 octobre 2017, on vous propose notre petit test de Splatoon 2.
On prend les mêmes…
Pour ceux qui ont déjà pratiqué Splatoon sur Wii U, il n’y a pas de changements majeurs, le principe du jeu reste l'affrontement de deux équipes de 4 joueurs pour une guerre de territoire. Le but étant, pour chaque clan, de badigeonner au maximum la carte où se déroule le combat avec sa propre couleur, la team gagnante étant celle qui aura pu apposer le plus de sa teinte sur la surface disponible.
La série Splatoon réussit à se faire une place privilégiée dans le genre TPS pourtant concurrentiel. Nintendo a créé, à partir d’un style de jeu a priori assez agressif comme les jeux de guerre à la Call of Duty ou CS : GO, un ersatz très sympathique, fluo, ludique et surtout trans-générationnel. On retrouve donc le principe du paintball ou du laser game en virtuel, tout en rappelant la peinture régressive de notre enfance où, évidemment, on était autorisé à se salir.
La peinture est un art majeur ! Ici, on ne fait pas dans l’artistique mais plutôt dans l'industriel, histoire de répandre son fluide coloré partout : sol, mur, adversaire... c'est la règle ! Notez que le mur ne compte pas dans la comptabilisation de la surface mais vous donne des possibilités de déplacement et de placement hautement stratégique. Pour gagner, vous devrez laisser votre trace sur la map et couvrir le plus de terrain possible. Mais attention, liquider votre prochain ne sera pas forcément un indicateur de performance ultime et n'assurera pas forcément la victoire !
Dans le vif du sujet sur Switch
On vous précise que nous avions déjà joué à Splatoon sur Wii U et que nous avions même plutôt apprécié. C’est donc avec impatience que l’on installe la cartouche dans la Switch pour commencer les hostilités avec un tutoriel très bien réalisé. Pas d'énorme surprise, on se retrouve en terrain connu et on est pressé de voir ce que ce numéro 2 a dans le ventre.
Rapidement, on prend la mesure des stratégies qu'apporte le changement entre la forme de calamars (pour se déplacer et recharger rapidement dans l'encre) et la forme humaine utilisée pour tirer et répandre le précieux liquide coloré.
Le personnage répond au doigt et à l’œil. Il faut même être vigilant, car, dans la peinture, le calamar nerveux se déplace très vite.
Nous ne sommes pas convaincus que le contrôle par les Joy-Con, même réunis en une seule manette, soit le plus précis ; la bonne alternative pour gagner en finesse et en maniabilité est le Nintendo Pro Controller (même si son prix élévé peut rebuter).
Une fois passé le tutoriel, on débarque immédiatement à Chromapolis, la ville des inklings, qui, à travers ses boutiques variées, fait office de hub pour l’accès aux différents modes de jeu. L'endroit est joli, mais le mini monde ouvert reste assez brouillon comme menu de jeu et on lui préférera assez vite la touche X, autre raccourci pour entrer dans les différentes activités disponibles.
Détail un peu gênant, les deux animatrices, Perle et Coralie, nous présentent les cartes des différentes ligues à chaque démarrage du jeu et il est impossible de les zapper ! Que l'on attende pour les constitutions des équipes dans le multi, soit, on peut le comprendre (l’attente en multi est raisonnable, il faut le souligner), mais patienter pour une présentation des maps, surtout quand elles ne sont pas si nombreuses ou que l'on n'y a pas encore accès, c'est un peu embarrassant. D'autant plus quand on aime pouvoir se faire des petites sessions sur le pouce.
DIRECTION LE MULTIJOUEUR
Il est évident que le gameplay de Splatoon 2 a été avant tout pensé pour le jeu en ligne ; ce n’est donc pas pour rien si le hall multijoueur est au centre de la ville. Une fois à l'intérieur, les parties s’enchainent facilement. Par contre, élaborer une véritable stratégie d’équipe en parties aléatoires relève de l’exploit. Oublions aussi l’appli de discussion pour smartphone développée par Nintendo pour faciliter les échanges, qui n’est pas vraiment pratique, même si elle fonctionne correctement. Concernant le gameplay en match, il est essentiel de maîtriser les déplacements et les approches en forme de calamar, car l’ensemble des spécificités des armes favorise plutôt le combat rapproché et les avancées discrètes.
Pour accéder aux autres modes de partie en ligne, il faut atteindre le niveau 10 pour les parties classées et le niveau 4 pour jouer avec un ami. C'est un peu déceptif au commencement et compliqué lorsque vous manquez de temps pour monter en niveau. Heureusement vous pouvez enchainer les parties rapidement pour accumuler des points d’XP assez aisément. A noter que Splatoon 2 bénéficie de mises à jour régulières afin d'apporter du contenu supplémentaire comme de nouvelles armes et des nouvelles cartes afin de prolonger le plaisir. Le mode multi est vraiment le coeur du jeu, pratique, rapide et amusant.
SPLATOON 2 VERSION SOLO
Après une rapide présentation de la ville, on nous conseille directement de nous diriger vers le hall, au lieu des confrontations en ligne. Mais avant de nous jeter dans la bataille multicolore en multijoueur, on préfère courir vers les missions solo que l'on avait déjà bien aimées dans le premier opus, juste histoire de nous faire la main pour enfin briller en multi.
On retrouve donc avec plaisir ce chouette mode. Certes, il n’est pas révolutionnaire, mais c’est toujours le seul jouable hors connexion. Les différents niveaux sont très sympas et les différents combats de boss sont très réussis. Par contre, il n’est pas toujours évident de trouver les entrées des sous-niveaux.
Le mode solo vous permet aussi d'expérimenter différentes armes qui vous sont imposées pour résoudre les niveaux lors de votre premier essai (vous devrez les refaire ensuite avec l’ensemble des armes si vous en avez le courage).
Le nouveau mode Salmon Run est vraiment attrayant et prend tout son sens en mode coopération. On y découvre des boss aux mécaniques originales, et on prend plaisir à réduire à néant les vagues d’ennemis venant de la mer.
VERDICT
On pourrait une nouvelle fois penser que Splatoon 2 manque encore un peu de contenu, comme on le faisait remarquer déjà lors de la sortie de la première itération. Mais l'essentiel est présent pour s'amuser immédiatement et c'est le principal ! Seul petit reproche, le mode local est gourmand, car il faut 4 Nintendo Switch et 4 jeux pour jouer à 4, et il n’y a malheureusement pas possibilité d’écran splitté en mode console de salon. Malgré quelques maladresses de présentation, l’accessibilité, l’originalité et la force du concept sont au rendez-vous ! Alors, inutile de tergiverser plus longtemps, plongeons tous pour une nouvelle tournée de calamar... à l’encre, bien sûr !
Pierre MALEYRE