Oui on partait fébrile (c'est la minute confessions intimes). Il faut dire que le studio Insomniac Games a toujours valsé avec l'excellence (Ratchet & Clank), le passable (Resistance 3) et le médiocre (Fuse). Alors quand Sony annonce un reboot de la série Ratchet & Clank en binôme avec un film sorti en salles le 13 avril 2016, notre pessimisme français mise sur le coup marketing sans véritable réflexion vidéoludique derrière. Et même si à cette heure le film reste encore une énigme, on peut vous assurer une chose : le jeu Ratchet & Clank est une pépite à ne manquer sous aucun prétexte !

60 secondes chrono
C'est environ le temps qu'il faut au joueur pour s'en convaincre. Il faut dire que le jeu est d'une beauté rare, n'hésitant pas à créer des décors plus ouverts et toujours très détaillés. Oui, Ratchet & Clank est beau et ne déçoit jamais. Qu'il s'agisse d'une planète envahie par des slimes, des égouts mal entretenus ou une capitale à l'architecture qui donne le vertige, Insomniac Games a sorti la carte de l'excellence et ne se moque à aucun moment du consommateur.
Et ce, du premier fan qui découvrira un tout nouveau jeu et non une remasterisation du premier épisode, ou du curieux qui comprendra enfin la bonne réputation de cette licence. Et bien entendu, le jeu a conservé son humour, ses boss gigantesques et cet arsenal ô combien défoulant !
La panoplie du héros
Ratchet est le tireur d'élite. Il utilise un lance-flamme, un fusil à plasma, une clé à mollette au corps à corps et jette des grenades avec une précision millimétrée. Mais ce qui fait le charme de la série, c'est le reste, l'arsenal complètement barré. On pense forcément à M.Zurkon, un petit robot invoqué qui protégera Ratchet au combat. Mais aussi au Groovitron, qui fait apparaître une boule à facette au milieu de la piste pour enflammer le dance floor.
Les ennemis se mettent à danser et Ratchet peut en profiter pour les achever un par un... même les boss ne sont pas épargnés ! Et on craque à chaque utilisation du Pixelizeur qui transforme les ennemis en vieux pixels. Et plus vous les utilisez, plus elles évoluent. D'ailleurs, Insomniac Games a parfaitement pensé les niveaux pour vous encourager à jongler entre chaque arme. Les packs d'ennemis peuvent donc se révéler redoutables, mais il suffira d'une bonne gestion des différentes attaques de zone pour vous en sortir à chaque fois.


Variation sur un même thème
Mais Ratchet & Clank ne se contente pas simplement de vous faire vider un décor de la menace locale. Vous participerez à une phase de shoot à bord d'un avion dans un environnement ouvert, à des courses de overboard, vous collectionnerez des cartes pour libérer une nouvelle arme et visiterez à nouveau d'anciens niveaux avec vos gadgets améliorés pour ouvrir des passages secrets. Le jeu d'Insomniac Games est drôle, défoulant, beau, mais surtout généreux, l'apanage des productions PS2.
Sa durée de vie n'excède pas les dix heures, mais Sony ne joue pas les gourmands et n'en demande que 40 € en boite et 35 € en dématérialisé (si Battleborn pouvait noter la logique tarifaire...). Alors n'hésitez plus et redécouvrez le jeu vidéo à l'ancienne, celui qu'on partage en famille et qui utilise habilement son temps de jeu pour créer l'aventure parfaite et sans fioriture. À présent, on se prend même à rêver d'un reboot du concurrent Jak & Daxter. Naughty Dog, si tu nous entends...