Star de la fin des années 90 sur PC, la série tactique Rainbow Six s'est toujours démarquée par le réalisme des situations, la gestion de son commando et son jeu plus proche d'une simulation d'anti-terrorisme qu'un FPS classique. Ce n'est que bien plus tard avec le troisième épisode sur Xbox puis les annexes Vegas (rétrocompatibles Xbox One pour les curieux) que la série a connu un tournant action. On peut donc dire avec Siege, que Rainbow Six retourne à sa source, tout en faisant quelques concessions pour s'adapter à sa génération.
95% multi, 5% solo
Tel est donc le ratio du jeu. Siege propose quelques missions solo mais qui font office de long tutoriel sur onze situations différentes. Vous allez apprendre les rudiments du jeu, apprécier les capacités des différents agents, découvrir les cartes et sauver vos premiers otages. Mais tout cela n'est qu'un avant-goût du jeu, un entraînement qui permet de débloquer les premiers points qui serviront à acheter les «héros» du jeu, aux capacités uniques.
Et le hors d’œuvre est plutôt relevé ! N'imaginez pas courir dans le tas, tuez les huit cibles et repartir avec l'otage. Même l'IA ne pardonne aucune erreur, et ce dès le premier niveau de difficulté. Il faut utiliser la caméra mobile pour préparer le plan d'attaque et si possible cibler quelques ennemis. Pencher la lunette de son fusil et avancer pas à pas, car la moindre balle peut être mortelle.
Un stress palpable
Une fois l'entraînement solo achevé, vous pouvez rejoindre le multi et lancer des matchs simples, les classés seront accessibles une fois que vous aurez acquis les bases. Les matchs se déroulent sur plusieurs manches, la première équipe (cinq contre cinq) qui totalise trois victoires gagnent la rencontre. Chaque manche alterne ensuite l'attaque et la défense pour varier les plaisirs.
La réussite de Rainbow Six Siege ne se situe pas simplement dans son gameplay tactique mais dans cette ambiance incroyable. Les joueurs stressent, communiquent entre eux, avancent lentement, c'est comme si leur vie était constamment remise en jeu. Et contrairement à beaucoup de FPS (oui, on parle surtout de toi Call of Duty !), l'ambiance est toujours correcte, les pros donnant des conseils aux novices. Preuve en est ce match où nous avons involontairement tué l'otage, pris de panique en entrant dans la pièce, ce qui a beaucoup fait rire les neuf autres joueurs. Une pensée pour l'otage.
La proposition quasi parfaite
Voilà typiquement un jeu que l'on conseille à tout le monde, plus encore aux groupes d'amis qui trouveront là de quoi nourrir leur soif de jeu en équipe toute l'année... tout en alternant avec Overwatch ! Le solo est furtif mais les situations proposées sont excellentes, on rentre rapidement dans le bain. Et le multi est sans fin, tant que l'on accepte la règle de base qui est de communiquer avec les équipiers. On avait peur de s'ennuyer avec des inconnus, mais la communauté donne envie de sortir le micro et de profiter d'une ambiance excellente.
Il y a toutefois un gros MAIS dirigé vers Ubisoft qui, à ce jour, n'a toujours pas réglé suffisamment ses problèmes de serveur. Et il n'y a rien de plus énervant que d'arriver en fin de match avec une déconnexion. Surtout qu'une fois hors-ligne, vous ne pouvez plus rien faire, pas même débloquer de nouveaux agents. Alors on espère que le studio travaille sans relâche pour fixer ce très sérieux défaut.