Le casting ultime
Si vous avez toujours rêvé de voir Naruto et Luffy de One Piece face à face, alors votre rêve s'apprête à devenir réalité. Avec Jump Force, Bandai Namco propose un roster de combattants assez savoureux. En plus des deux énoncés précédemment, bien d'autres mangas prestigieux se joingnent à la bataille. Ainsi, des personnages tirés de Dragon Ball, Bleach, Yu-Gi-Oh!, Hunter X Hunter ou même de My Hero Academia seront jouables. Tous possédent des capacités exclusives inspirées de leur propre série animée. Au total, 40 protagonistes ont été dévoilés à ce jour. Bien évidemment, ce chiffre gonflera avec des contenus téléchargeables à venir (un passe saisonnier est prévu pour avoir tous les DLC à moindre coût). Voici la liste complète :
- Aizen Sosuke (Bleach)
- Ichigo Kurosaki (Bleach)
- Renji Abarai (Bleach)
- Rukia Kuchiki (Bleach)
- Ryo Saeba / Nicky Larson (City Hunter)
- Cell (Dragon Ball)
- Frieza / Friezer (Dragon Ball)
- Trunks du Futur (Dragon Ball)
- Goku (Dragon Ball)
- Piccolo (Dragon Ball)
- Vegeta (Dragon Ball)
- Kenshiro (Hokuto No Ken)
- Gon Freecss (Hunter X Hunter)
- Hisoka Morroh (Hunter X Hunter)
- Kirua Zoldyck (Hunter X Hunter)
- Kurapika (Hunter X Hunter)
- DIO (JoJo's Bizarre Adventure)
- Jotaro (JoJo's Bizarre Adventure)
- Deku (My Hero Academia)
- Boruto Uzumaki (Naruto)
- Gaara (Naruto)
- Kaguya Ōtsutsuki (Naruto)
- Kakashi Hatake (Naruto)
- Naruto Uzumaki (Naruto)
- Sasuke Uchiha (Naruto)
- Boa Hancock (One Piece)
- Marshall D. Teach alias Barbe Noire (One Piece)
- Monkey D. Luffy (One Piece)
- Sabo (One Piece)
- Sanji Vinsmoke (One Piece)
- Zoro (One Piece)
- Kenshin (Kenshin Le Vagabond)
- Makoto Shishio (Kenshin Le Vagabond)
- Shiryu, Chevalier du Dragon (Saint Seiya - Les Chevaliers du Zodiaque)
- Seiya, Chevalier de Pégase (Saint Seiya)
- Yûgi Muto (Yu-Gi-Oh)
- Toguro Junior (Yu Yu Hakusho)
- Yusuke Urameshi (Yu Yu Hakusho).
Un rendu assez réaliste...
L'autre grosse originalité de ce Jump Force est son esthétique. Les développeurs ont opté pour un rendu réaliste, aussi bien avec les personnages qu'avec les décors. En effet, plusieurs capitales à travers le monde serviront de terrain de jeu. Vous pourrez ainsi vous battre à Paris avec la tour Eiffel et l'Arc de Triomphe en toile de fond. Athènes, Hong Kong ou encore Tokyo accueilleront également les affrontements destructeurs entre les héros des licences japonaises.
Ces arènes sont inspirées du monde réel, même si leur configuration a bien évidemment été revue pour être adaptée aux combats, et que le développeur Spike Chunsoft a fait un “mix” avec certains éléments fictifs des univers Jump (ex : des éléments de New York sur la planète Namek de DBZ…).
Un rendu assez réaliste...
Clairement, ce mélange entre œuvres fictives et réalité (donnant notamment aux héros une apparence de “figurine vivante”) pourra surprendre voire rebuter certains, ou au contraire attirer les curieux. Cela reste une question de goût. Toutefois, précisons que le moteur Unreal Engine d’Epic Games offre un bon nombre de détails (reflet dans les flaques d’eau, textures de sol détaillées, jolis effets spéciaux, quelques éléments destructibles) qui flattent la rétine.
Les oreilles sont plutôt chouchoutées grâce à la présence des voix et bruitages officiels des différents univers, qui offrent une couche suffisante de fidélité aux amateurs de mangas, en parallèle d’animations fidèles à ce que l’on peut voir dans les dessins-animés. Mention spéciale à certains dialogues introduisant les combats, qui font mouche. Par exemple : Seiya parle de sa soeur et Nicky Larson - passionné par la gente féminine - lui demande s’il peut la lui présenter. Du pur "fan service" !
Vidéo : Jump Force : plusieurs combats explosifs dans notre vidéo de gameplay
… et quelques lourdeurs
A l’inverse, les temps de chargement, assez fréquents et extrêmement longs, les scènes narratives peu enthousiasmantes (à l’image du scénario franchement prétexte) et les allers-retours insipides dans le HUB du jeu plombent franchement l’avancée dans le mode Histoire, qui se résume à enchaîner des combats aux règles variées, après avoir choisi d’intégrer un clan de héros Jump. Bandai Namco a promis qu’une mise à jour viendrait raccourcir les temps de chargement, nous permettre de passer les cinématiques et corriger quelques bugs. Cette dernière est actuellement disponible depuis peu sur PS4 et PC et bientôt sur Xbox One. On attend de pouvoir y goûter avant de pouvoir mettre à jour cet article.
Pour autant, quoi qu’il arrive, avouons que ces modifications ne corrigeront pas le principal souci de Jump Force : son manque régulier de lisibilité au niveau des batailles. Les effets spéciaux en pagaille, les fréquents changements d’angles de caméra et le positionnement de cette dernière occasionnent une gêne régulière qui nuit à la bonne compréhension des combats. Le pire étant lors que l’on incarne un héros de grande taille, comme Jotaro ou Barbe Noire : la caméra étant souvent positionnée derrière notre combattant, ce dernier masque notre ennemi s’il est placé juste devant nous… Dommage.
L'important, c'est de taper
Pour ce qui est de son gameplay, Jump Force restera fidèle à ce qui a pu se faire ces dernières années notamment sur Street Fighter ou encore Dragon Ball FighterZ. Vous devrez participer à des combats en un contre un, mais vous aurez aussi la possibilité de changer de personnage en cours de partie. En effet, vous sélectionnerez trois héros avant de lancer le combat et l'affrontement ne s'achèvera que lorsqu'un des deux trios sera KO.
Pour le reste, il sera nécessaire d'enchaîner les combos pour faire un maximum de dégâts. Des combinaisons de touches permettront d'utiliser des pouvoirs dévastateurs sur vos adversaires, mais aussi de réaliser des parades ou encore de se téléporter. Bien entendu, le jeu est jouable en solo (notamment sur le mode Histoire), mais aussi en multijoueur en ligne ou en local. De quoi organiser des sessions de batailles avec vos amis.
Au niveau stabilité, les combats en ligne nous ont parus globalement stables et fonctionnels, sans fioritures. Bandai Namco a sans doute bien appris des phases de bêta ouverte proposées il y a quelques semaines. Par contre, signalons que, comme dans les Budokai Tenkaichi de Spike, le joueur 1 (au premier plan) dispose d’une meilleure visibilité que le joueur 2 lors des matchs en local.
Vidéo : Jump Force : création de l'avatar et didacticiel pour comprendre les bases de gameplay
Une personnalisation très complète
Vous l'aurez sans doute compris, Jump Force est réservé aux passionnés de mangas. Fort heureusement, les nouveaux venus pourront aussi apprécier ce titre. En effet, le gameplay se veut à la fois assez accessible et un peu technique. D’un côté, les bases sont relativement simples à assimiler et le jeu offre un didacticiel ainsi qu’un mode Entraînement très utiles pour les maîtriser. De l’autre, il y a suffisamment de subtilités pour nous forcer à avoir une vision stratégique et nous inviter à accumuler les heures de jeu, afin de trouver les meilleurs combos possibles, bien jauger les distances, avoir le timing idéal en attaque et en défense, utiliser l’éveil et les soutiens judicieusement, etc.).
Pour offrir un peu de variété et de créativité, tout en augmentant sa durée de vie, Jump Force propose un éditeur de personnage assez poussé. Vous pourrez ainsi modifier votre avatar de la tête aux pieds et même lui donner un look totalement délirant, à l'aide des objets cosmétiques à débloquer dans le jeu. Vous aurez aussi le privilège de pouvoir choisir des attaques parmi toutes celles disponibles dans le titre. Un contenu tout à fait décent si vous décidez de créer votre avatar et de rejoindre la Jump Force pour sauver l'humanité aux côtés des autres membres de cette équipe d'élite, que ce soit sur PS4, Xbox One et PC.
Verdict :
Fort de son casting 5 étoiles invitant un grand nombre de héros de mangas cultes, Jump Force est naturellement très attirant pour les amateurs de japanim’. Avec ses 40 personnages jouables, son éditeur d’avatar appréciable, ses doublages japonais officiels ainsi que ses combats à la fois très spectaculaires, assez accessibles et dotés de petites subtilités bienvenues, il pourra divertir durant plusieurs heures en local comme en ligne. Il faudra toutefois être “compatible” avec son parti pris visuel, atypique, et pouvoir supporter ses quelques failles bien perceptibles (soucis de lisibilité, temps de chargement pesants, Histoire peu exaltante, HUB central peu pertinent). A vous de voir, à partir des éléments évoqués et de vos goûts, si le "fan service" en vaut la chandelle.