Gears of War 4 n'est pas simplement la suite de Gears of War 3 mais une passation des pouvoirs entre Epic Games et The Coalition (People Can Fly ne compte pas vu la déception Judgment), et entre l'ancienne CGU et la nouvelle, dirigée par James Dominic Fénix, fils de Marcus Fénix et Anya Stroud. On peut donc le voir tel un symbole de la nouvelle génération mais surtout un jeu à ne pas rater car le monde du TPS est tourné vers lui. Et ça tombe bien car le studio ne s'est pas laissé abattre et a créé le meilleur épisode depuis Gears of War 2.
Le rythme idéal
On pouvait craindre le pire dès le premier Acte où il ne se passe finalement pas grand chose, si ce n'est une recette «Action sous couverture» éculée jusqu'à l'os (et un nouveau bestiaire robotisé un peu décevant, voire hors-sujet). Mais The Coalition a choisi de conserver les repères tant aimés des fans, pour mieux intégrer sa sauce au fil des niveaux et finir sur un cocktail explosif. Gears of War 4, c'est finalement une leçon de rythme qui aurait fait tant de bien au troisième épisode interminable.
C'est un contenu solo (et coopération) idéalement pensé pour ne pas endormir son audience ou la convaincre de lâcher prise pour rejoindre les arènes multijoueurs. Ici, on commence Gears, on note les irrésistibles références à la série, et on va jusqu'au générique de fin sans sourciller. Du grand lard.
Un gameplay amélioré
Il était temps ! Temps de dépoussiérer le cahier des charges Gears of War avec de nouvelles tactiques de combat et un arsenal plus frais, sans pour autant trahir la base. Ainsi, on retrouve ce bon vieux Lanzor affublé de son inséparable tronçonneuse ou le Rayon de l'Aube qui malmène les araignées locustes avec une insolence déconcertante. Mais cette année, le Dropshot débarque et fait pleuvoir de la mine aérienne, tandis que le Buzzkill découpe l'ennemi avec ses scies circulaires.
Enfin on valide les nouvelles exécutions ou le fait de pouvoir courir et enjamber un mur instantanément pour mieux éjecter l'ennemi. Seul le nouveau sniper EMBAR nous a moins emballé que le fusil d'origine mais malgré tout, The Coalition n'a pas manqué d'imagination pour moderniser la série.
Un contenu sans fin
Cette année, la partie solo est inattaquable et vous apprécierez les interactions dynamiques avec le décor destructible. Mais c'est toujours en multi que Gears se lâche. Entre la coop à deux jouable en ligne ou en écran splitté, le mode Horde 3.0 qui invite cinq joueurs à repousser cinquante vagues d'ennemis avec de nouvelles classes de héros (dont l'ingénieur, absolument génial, qui répare vos défenses) et les nombreux dérivés de Deathmatch, le online a de quoi vous tenir sur plusieurs vies.
Et les développeurs ont ajouté quelques modes pour sortir des classiques Team Deathmatch / Capture de Territoire / Drapeau. Notamment la Course aux Armes qui place chaque joueur avec la même arme de départ et en débloque d'autres tous les trois frags. Les fans de Counter-Strike connaissent bien le principe. Pour finir, un petit mot sur la version PC car on a rarement vu une telle qualité d'optimisation dès son lancement. Il s'agit pourtant bien d'un jeu en vente sur le Windows Store, mais le jeu calcule parfaitement votre configuration pour proposer l'expérience la plus fluide possible. On pardonnerait presque les lancements chaotiques de Quantum Break et Gears of War Ultimate. Presque ! Quoiqu'il en soit, Gears of War 4 n'est pas qu'un grand TPS, c'est un coup de cœur.