Imaginez un peu la scène. Une apprentie Cupidon descend du ciel et se trompe de dosage en tirant une flèche trente-deux fois plus puissante en phéromone que la normale sur un étudiant peu populaire. Résultat, toutes les filles du lycée en tombent amoureuses et souhaitent à présent le conquérir. Lui en revanche, a la lourde tâche de les éviter pour conquérir sa muse.
On a connu des synopsis absurdes, mais celui de Gal Gun atteint des sommets. Par chance, il le fait avec un tel culot et le juste dosage d'humour que son public ne peut qu'y adhérer. C'est débile, c'est drôle, c'est à la fois horriblement laid, redondant et terriblement addictif. Bienvenue au Japon, patrie du volley-ball, du RPG et du délire assumé !
Une souris pour les gouverner toutes
Peu pratique à l'analogique, Gal Gun trouve son meilleur confort sur PC avec un pointeur bien plus efficace pour viser l'un des trois points faibles de ces dames. Il suffit donc de balayer chaque corps de bas en haut et viser juste. Le cerveau peut ensuite se concentrer sur... le décor pour récupérer tous les cahiers planqués, les culottes perdues dans un vestiaire ou les bonus de score. On regrettera seulement l'absence de repères durant les tutos car le jeu ne tient pas souvent compte de votre souris et préfère afficher une fois sur deux les raccourcis du pad Xbox One.
Un déroulement classique
Tel un revival des années Arcade, Gal Gun est un Rail Shooter de la famille des Virtua Cop. Il s'agit donc d'un jeu très court mais aux embranchements multiples pour assurer la rejouabilité. Et le déplacement se gère automatiquement, le joueur n'a donc plus qu'à se concentrer sur son viseur. Vous pouvez améliorer vos statistiques ou débloquer le héros parfait avec 100% de charisme (en finissant un parcours en Godlike). Sachez toutefois que vos achats, améliorations et progressions de quêtes seront réinitialisés à la partie suivante.
Bof repetita
On a beau adorer la folie, le délire et le sexy, Gal Gun souffre tout de même d'une redondance extrême. Les décors se concentrent majoritairement sur le lycée et ses variantes de salles. Les filles ont très peu de modèles différents. Et les personnages principaux ne varient malheureusement pas assez les situations. Il y aura donc toujours ce combat de boss sur un toit, une fille coincée entre plusieurs tentacules et des réponses absurdes à donner pour faire grimper la satisfaction à 100%.
Et après quatre parcours différents, nous n'avons toujours pas compris la règle des statistiques qui montent ou redescendent après chaque mode Doki Doki (durant lequel vous devez toucher le point faible de une à trois élèves). On se croirait en pleine partie de Kamoulox. Mais passons, ce n'est pas pour sa logique que vous allez éventuellement craquer. Voyez donc Double Peace comme une pause salvatrice entre deux gros jeux, un défouloir bête, sexy et redondant, mais au délire parfaitement assumé.