Devil May Cry 5, un retour aux fondamentaux de la saga
Le dernier volet, DmC: Devil May Cry, faisait autant office de spin-off que de remake. Les mécaniques de jeu étaient présentes, mais la genèse de Dante s’écartait de l’intrigue initiale. Bien que son annonce officielle date de 2018, le « véritable » cinquième opus a été mis en chantier dès 2014. Cinq années de développement auront permis d’effectuer un retour aux sources attendu depuis près d’une décennie par les puristes du beat them all et autres jeux d’action.
Un gameplay efficace d’une grande richesse
Devil May Cry 5 se distingue par un système de combat nerveux, réactif et exigeant pour en maîtriser toutes les subtilités. La franchise de Capcom est bien connue pour faire s’alterner entre l’usage d’armes à feu et d’armes de contact, comme Rebellion, l’épée de Dante. La richesse du gameplay permet de moduler son style de combat selon ses préférences et pas forcément en fonction des contraintes de munitions (inexistantes, en l’occurrence) ou des faiblesses de l’ennemi. Si le jeu se veut naturellement technique et gratifie les beaux combos, saluons les petites options qui accueillent les nouveaux venus : récap' de l'histoire, mode Facile et mode "combos automatiques" (qui baisse le score final).
Trois personnages jouables, trois fois plus de possibilités dans les combats
Ce cinquième volet Devil May Cry propose trois personnages jouables. Dante, V. et Nero. Chacun dispose de compétences qui lui sont propres afin de permettre d’appréhender les combats d’une manière différente. De plus, la liste des combos et des enchaînements est spécifique au protagoniste que l’on incarne. On notera un certain réalisme dans les commandes, comme l’impossibilité d’effectuer un nouveau coup sans que le dernier assaut soit parfaitement accompli.
Vidéo : Devil May Cry 5 : Combat de boss dantesque
Une direction artistique à la hauteur des précédents jeux ?
Au niveau de l’ambiance, le style urban fantasy se pare des influences néo-gothiques chères au premier jeu. Bien que linéaire dans sa progression, Devil May Cry 5 possède un level design grandiloquent et fait preuve d’une démesure évidente dans l’architecture des bâtiments et des zones à explorer. Quant aux visages modélisés, ils bénéficient d’un rendu photoréaliste sublimé par le moteur graphique RE Engine, déjà employé pour Resident Evil VII. Pour ne rien gâcher, la vitesse du titre, les effets pyrotechniques et les mouvements de caméra d’une parfaite fluidité offrent un spectacle de tous les instants.
Un contenu de qualité et une expérience multijoueur assez originale
Côté durée de vie, Devil May Cry 5 demande une quinzaine d’heures pour finir l’aventure principale. À cela s’ajoutent plusieurs modes de difficulté, des secrets à découvrir et des trophées à décrocher. Plusieurs modes de jeux (entraînement, photo, galerie…) feront la joie des perfectionnistes. Il reste en suspens la question du multijoueur qui, pour la première fois dans l’histoire de la saga, grâce au Cameo System qui permet de voir d’autres joueurs combattre les démons de la ville envahie et même leur prêter main-forte dans certains cas. Les joueurs peuvent noter leurs prestations respectives, évaluant la qualité de leur style. Un petit bonus qui semble sympathique, même si le titre de Capcom se focalise clairement sur l’expérience solo.
Verdict
Bien rythmé, remarquablement réalisé (avec ses graphismes photo-réalistes et ses expressions faciales bluffantes), très agréable à jouer sur la durée, Devil May Cry 5 est LE beat'em all de ce début d'année et le grand jeu que nous attendions de la part de Capcom. Mieux, il témoigne d'une vraie prise de risque au niveau des trois personnages jouables et de leur gameplay - bien distinct - proposé.
Et si tout n'est pas parfait au niveau du design des zones de jeu (un peu redondantes ou manquant parfois un peu d'inspiration), DMC 5 fait preuve de tellement de générosité et de bonnes idées savoureuses qu'on recommande chaudement d'y jouer si vous êtes amateur de jeux d'action... et même d'y rejouer après avoir fini le titre une première fois (le New Game + vaut le coup) !