Tout le monde connaît Call of Duty ! Du joueur hardcore au curieux occasionnel, en passant par le facteur, la grand-mère, la boulangère, et le politicien qui confond parfois avec GTA dans son discours sur les jeux vidéo violents. La licence a donc déjà gagné sa place dans l'almanach des jeux qui ont marqué leurs générations. Bien évidemment, tout n'est pas rose dans le monde de COD. Il y a eu des hauts vertigineux, Modern Warfare (que l'on testera bientôt dans sa version Remastered), et des bas... tels que Ghosts ou En marche vers Paris. Et Infinite Warfare se situe malheureusement quelque part en bas. Alors certes, un mauvais COD reste un bon divertissement, mais on l'imaginait bien supérieur vu la qualité des trailers.
L'Odyssée de l'espace
Tandis que Battlefield retourne dans le passé, COD poursuit sa découverte du futur avec un saut dans l'espace et tout l'emballage qui va avec. Armes futuristes, combinaisons spatiales, combats en apesanteur, et introduction au pilotage d'un vaisseau, le Raven. Sur le papier, l'excitation est là, surtout qu'Infinity Ward apporte généralement les nouvelles tendances. Mais cette année, les développeurs ont préféré reprendre le cahier des charges de Treyarch, repompant toutes les idées de Black Ops III comme s'il s'agissait d'une suite et non d'un épisode inédit.
Black Ops III.5
La présence d'un mode zombie dans un jeu Infinity Ward aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Car ce bonus très prisé des joueurs coop est l'apanage de Treyarch. Qu'à cela ne tienne, Infinite Warfare propose son mode zombie et une version plutôt réussie avec un retour aux années 80 qui ne manquent pas de mordant. Notamment au niveau des musiques et des petites vannes. Et puis c'est aussi le seul moyen de coopérer entre amis puisque la Campagne est exclusivement solo.
Le solo quant à lui, a une action verticale coincée entre celle de Advanced Warfare et celle de Black Ops III. Comme si le jeu se cherchait, tiraillé entre l'envie de conserver une base classique de COD, mais sans se fermer à la nouvelle communauté très fan de cette course sur les murs. Résultat, l'action est inégale et pas toujours bien rythmée.
Atout ou gadget ?
Infinite Warfare ne se contente plus d'une action derrière un fusil mais vous invite à piloter des vaisseaux. Las, à la manière de EVE Valkyrie, vous dirigez le tout très (trop ?) facilement et la satisfaction n'est pas au rendez-vous. Surtout que ces innombrables séquences ne sont pas en VR. Activision a donc réparé cette injustice en proposant une expérience en réalité virtuelle gratuite. Mais ne levez pas trop vite les bras au ciel puisqu'il ne s'agit en fait que d'une courte démo qui ne dépasse pas les cinq minutes.
Et sinon le multi ?
Il se joue une nouvelle fois à six contre six et utilise un système de classes avec trois spécialités de départ et trois autres à débloquer. Contrairement au multi de Black Ops III, les classes sont des soldats lambda, ils n'ont rien d'héroiques, mais assurent plus de tactique sur le terrain. Sans évoquer le cousin de Battlefield, on apprécie les variations d'armure qui permettent de jouer attaquant, défenseur ou encore infiltré, avec toujours cette arme spéciale qui s'active après un certain temps.
Le mot de la fin
Call of Duty ne fascine pas cette année. Le défouloir est là, les moments de gloire aussi (par moment), et le multi défoule encore, mais on sent que les studios luttent pour créer la surprise. Infinity Ward en arrive même à inventer deux difficultés après le Vétéran pour occuper les puristes. Un mode Spécialiste qui prend en compte les dégâts (un tir dans la jambe et vous voilà ralenti). Et un Yolo (oui, oui) improbable qui vous ramène à la case départ à chaque mort. Alors autant vous dire qu'il en faudra bien plus l'année prochaine pour convaincre car ce n'est pas la concurrence qui manque.