Chronicles, c'est Assassin's Creed en 2.5D... qui est le petit nom donné aux jeux en 2D utilisant des éléments ou des personnages en 3D. Une esthétique découverte notamment avec Capcom et son célèbre Street Fighter IV et prochainement Street Fighter V. C'est aussi une trilogie qui se déroule en Chine, en Inde et prochainement en Russie début février avec la sortie du dernier épisode et d'un pack regroupant les trois jeux. Mais c'est aussi une série maladroite qui tente de redorer le blason des vieux jeux à scrolling horizontal (Prince of Persia), sans le bagage pour attirer un large public. Et les raisons sont multiples.
Gameplay inadéquat
La première chose que l'on constate en jouant à India, c'est cette prise en main imprécise. L'assassin reprend tous les éléments de la série éponyme, du saut de l'aigle au système de parkour, mais attaque à retardement et se déplace avec une lourdeur de pachyderme. Peut-être est-ce là un clin d’œil aux éléphants d'Asie ? Plus embêtant encore, le jeu opte pour une difficulté à la limite du hardcore alors qu'il arbore le logo d'une saga reconnue pour sa grande accessibilité. Vous allez mourir, souvent, encore, tout le temps en fait.
L'IA d'ailleurs est étonnante. À la fois tricheuse lorsqu'il s'agit de repérer exactement l'endroit où vous vous trouvez, alors que vous êtes parfaitement planqué. Et absurde, lorsque deux gardes discutent et ne vous voient pas à deux centimètres. Mais ce sont des choses à accepter pour profiter du reste.
Un effort notable
De Assassin's Creed Chronicles : China à India, on note de nettes améliorations, notamment au niveau du rendu visuel. Ce n'est pas Byzance mais le décor est plus coloré et les animations, plus dépouillées aussi. On ne comprend toujours pas pourquoi la fluidité est atteinte du syndrome de la Tourette, mais ce n'est pas (trop) dérangeant. On aime aussi fouiller le décor pour trouver les différents artefacts ou les trois numéros planqués dont la signification reste encore bien mystérieuse.
En fait, il y a de l'idée dans cette série, énormément de challenge (les défis annexes...) et du charisme, mais il faut sans cesse faire un effort pour accepter cette difficulté hors-sujet et cette IA aux fraises. Reste à voir si Russia trouvera le bon compromis entre China et India pour se rapprocher des meilleurs jeux du genre, et notamment de Mark of the Ninja dont on vous proposera une CHRONIQUE très prochainement.