NIS America a officialisé la date, Trails of Cold Steel 2 sortira chez nous le 11 novembre, tandis que le Japon attend toujours la sortie du troisième et dernier chapitre. Au programme, un système de combat amélioré avec l'ajout d'un mode Overdrive pour attaquer jusqu'à trois fois durant votre tour, un moyen de transport plus pratique pour visiter la carte (la moto orbitale), mais surtout une compatibilité avec votre sauvegarde du premier. Idéal pour conserver vos choix et affinités avec la bande de héros. Sachant cela, vous voilà pris d'une hype terrible et l'envie de suivre ce jeu de près... tout en vous posant la question « et si je faisais le premier ? ». C'est là où la brigade NRJ Games intervient, car il y a des choses à savoir avant de craquer.

JRPG Triple B
Sorti sur PS3 et Vita le 29 janvier 2016, Trails of Cold Steel est un jeu de rôle typique des productions Falcom. Avec des héros superbes, notamment le casting féminin pétillant (on aurait tous adoré suivre les cours de Sarah Valestine), mais finalement sans nuance ni surprise. Rean Schwarzer est le stéréotype du défenseur de la veuve et l'orphelin qui endort son audience entre deux dialogues interminables. Alisa est la jeune caractérielle rigolote qui contrebalance avec la très studieuse Laura. Le jeu peut difficilement faire plus cliché.
Le character design est donc fabuleux pour redécorer son PC, sa Vita ou son smartphone d'un joli wallpaper... mais la déception en jeu est réelle. Quant au scénario, il reste correct, sans surprise mais dans la moyenne + du JRPG actuel. Le souci vient plutôt de l'étalage de textes qui accompagne chaque dialogue, dans la lignée des productions Compile Heart ou de seconde zone en général (mais pas dans le sens péjoratif du terme). Le jeu est trop bavard, souvent pour rien, et puisque tout est doublé avec des voix US soporifiques, le constat est pénible. C'est d'autant plus navrant que la version japonaise de Trails of Cold Steel a fait appel à de doubleurs connus et talentueux qui réussissent à insuffler un peu de vie et de bonne humeur à chaque dialogue. Le joueur méritait les doublages d'origine (et des textes en français), l'éditeur a vu les choses autrement.

Système Triple A
Toutefois, le jeu pardonne ses failles grâce à son système de combat dynamique, dont les préparatifs rappellent un certain Final Fantasy VII. Car si on ne parle pas de matérias mais de quartz, il s'agit toujours de trouver ou acheter les meilleures orbes, puis de les confier à chaque héros pour débloquer de nouvelles compétences et magies. Dans l'arène, le joueur doit gérer ensuite le placement, observer les faiblesses adverses, créer des binômes favorables à des attaques enchaînées (c'est là où le travail sur le relationnel effectué durant les jours de repos porte ses fruits), et lâcher des techniques dévastatrices et joliment chorégraphiées. Le combat est une réussite, et c'est tant mieux car il est aussi très fréquent. Et bonne nouvelle, l'ennemi apparaît sur la carte, vous pouvez donc l'éviter sans problème.

Un départ laborieux
Trails of Cold Steel n'est pas le JRPG tout public qui convainc par sa technique ni son emballage. C'est un jeu très lent, qui réveille son audience en combat mais la plombe chaque jour lorsqu'il s'agit de remplir différentes quêtes inutiles en temps limité, subir les interminables dialogues, et les incessants aller-retours. C'est un jeu que l'on a envie d'aimer, au potentiel évident, mais qui laisse surtout un boulevard d'améliorations au chapitre 2. Après, entre nous, c'est toujours mieux que Final Fantasy Type-0.