Début 2012, Microsoft Game Studios fait plaisir aux joueurs Xbox 360 et PC en annonçant une nouveauté des studios Klei Entertainment, Mark of the Ninja. Un titre qui va définitivement asseoir leur position de nouvelle star du jeu vidéo indépendant, intelligent et diablement excitant. À ce jour, Klei Entertainement compte des licences de rêve telles que Shank, Don't Starve et Invisible, Inc. Mais contrairement à Shank, il s'agit d'une action plus subtile, axée sur l'infiltration et l'art ninja. Avec cette volonté de ne jamais frustrer son audience, qui pourra décider de tuer tout le monde ou se contenter de sa proie principale en évitant toutes les autres. Et en y rejouant en 2016, on constate que le jeu n'a pas pris une ride, mais surtout qu'il n'y a pas eu mieux depuis. Un compagnon idéal pour tous ceux qui ont craqué récemment sur un Steam Link... et un Steam Controller... comme nous en somme !
L'art de se planquer
Loin du héros Shank qui aime se promener la tronçonneuse dans une main et la sulfateuse dans l'autre, notre ninja profite des zones d'ombre pour évoluer dans un décor à plusieurs étages. Il se planque derrière une porte, un vase, utilise son grappin pour marcher sur les murs et les plafonds, et n'hésite pas à se servir de gadgets pour tuer ou améliorer son infiltration. Ici, l'ennemi est intelligent et bien armé, notre héros doit donc sans cesse se perfectionner et développer de nouvelles techniques pour se confronter à une difficulté grandissante.
L'art de s'adapter
Les ennemis simplets des débuts porteront ensuite des masques à gaz, des armures, les chiens vous repéreront dans la pénombre. En fait, le jeu titille constamment vos réflexes et éduque là où d'autres s'enlisent dans la redondance ou tentent des difficultés inadaptées à leur gameplay, à l'image de Assassin's Creed Chronicles. Dans Mark of the Ninja la difficulté est réelle mais vous avez toutes les armes pour la maîtriser. Vous n'êtes pas bon, mais apprendrez à le devenir... une philosophie qui rappelle le fantastique Dishonored mais en 2D.
L'art de recommencer
L'intérêt de Mark of the Ninja, c'est de retenter chaque niveau en exploitant intelligemment la panoplie de gadgets, trouver tous les défis et réussir enfin chaque objectif annexe. Alors on ne s'offusque pas de sa durée de vie de cinq heures en ligne droite, car il en faudra bien quinze de plus pour le retourner. Et si vous n'avez pas tenté le DLC, alors c'est le moment d'essayer cette courte préquelle et de découvrir l'envers du décor en ramassant toutes les anecdotes du studio éparpillées dans le jeu.