Les années 1990, première empreinte dans l’histoire vidéoludique
D’origine finlandaise, Remedy Entertainment voit le jour en 1995. L’année suivante, le studio sort son premier titre sur MS-DOS : Death Rally. Un jeu de course à mi-chemin entre Micro Machines et Carmageddon. Puis, les développeurs se penchent sur un test de performance informatique qu’ils baptisent Final Reality. Pour bien distinguer le domaine des jeux vidéo de ce type de programmation, une nouvelle société, dénommée Futuremark, est créée. Elle est notamment responsable du logiciel 3DMark pour analyser la puissance des cartes graphiques.
Max Payne, l’art du ralenti pour un succès fulgurant
Il faut attendre le début du XXIe siècle pour que Remedy se révèle à la scène internationale avec la sortie de Max Payne. Dans une ambiance entre les polars des années 1950 et les films noirs, l’intrigue propose d’incarner un flic sur le déclin. Au-delà de ses qualités graphiques indéniables, le jeu se distingue des TPS (Third Person Shooter) et autres jeux d’action par son gameplay. Ce dernier use du « Bullet Time » lors des fusillades. Il s’agit d’un effet visuel ralentissant la scène pendant un court laps de temps pour viser et tirer. Ces deux actions ne sont pas influencées par le ralenti. On doit la démocratisation de cette technique à Matrix pour le cinéma.
Le devenir de la licence Max Payne
En 2003, Max Payne 2: The Fall of Max Payne confirme ce succès par une intrigue encore plus sombre et pessimiste. Par la suite, la licence est adaptée au cinéma en 2008, sous la direction de John Moore avec Mark Wahlberg dans le rôle du flic tourmenté. Malgré une première annonce en 2004, Max Payne 3 sort en 2012. Cependant, son développement est supervisé par Rockstar Studios et non Remedy Entertainment.
Les années 2010, nouveaux projets, nouvelles ambitions
Au début des années 2010, le studio finlandais confirme son talent pour la narration et les ambiances mystérieuses avec Alan Wake. Entre le survival-horror et le jeu d’aventure, l’intrigue s’inspire de références en matière de fantastique et de thriller psychologique. Parmi ses influences, l’œuvre de Stephen King, celle de H.P. Lovecraft ou encore l’étrange ville de Twin Peaks que l’on doit à David Lynch. Alan Wake’s American Nightmare est un spin-off qui voit le jour en 2012. Après le développement d’Agents of Storm, jeu de stratégie anecdotique pour iOS, les développeurs s’attèlent à Quantum Break. Un TPS où le personnage, qui emprunte ses traits à l’acteur Shawn Ashmore, possède la capacité de manipuler le temps. Une parfaite continuité en référence au « Bullet Time ».
Control, quand le Project 7 se concrétise
Édité par 505 Games, le dernier projet en date de Remedy Entertainment s’intitule sobrement Control. Il s’agit du fameux Project 7 (ou P7) dont les rumeurs ont émergé avant la sortie de Quantum Break. Le joueur incarne une jeune femme dotée de pouvoirs télékinétiques. Au cœur de New York, elle est confrontée à des phénomènes surnaturels. Le titre est prévu à l’horizon 2019.