Styx, un gobelin qui colle à la peau de Cyanide
Forts d’un très bon retour critique et d’un Ping Award 2014 pour leur Styx : Master Of Shadows, Cyanide Studio et Focus rempilent en mars avec une suite nommée Shards Of Darkness.
Il s’agit à nouveau d’un “vrai jeu d’infiltration” où l’on contrôle Styx, le gobelin sournois et agile issu de Of Orcs and Men.
Car contrairement à beaucoup de titres récents qui permettent bien souvent d’utiliser la force en cas de besoin, les jeux de Cyanide imposent la discrétion à chaque instant, et la moindre erreur peut entraîner la mort de notre héros (très fragile).
Par conséquent, il est indispensable de rester silencieux, de faire des diversions, de bien analyser l'environnement ainsi que son inventaire.
Et si la recette de ce Styx 2 nous a paru assez similaire à celle de son aîné dans le fond ; dans la forme, elle demeure rehaussée par un bon lot d’ajouts bienvenus… donc encore plus savoureuse ! Les niveaux entrevus dans la démo étaient en outre plus ouverts, avec une assez grande verticalité.
Nous avons aussi apprécié avoir davantage de manières d’atteindre les objectifs (certains sont obligatoires, d’autres annexes), eux-mêmes plus variés que dans le premier épisode. On nous promet au passage des combats de boss et des enquêtes ; oui, vous avez bien lu ! De quoi éviter la monotonie.
Création de challenges, crafting et clonage
En avançant dans le jeu, on débloque des capacités pour Styx et on peut désormais créer ses propres challenges, comme réaliser la mission nu - oui, on est bizarre - en utilisant les équipements à disposition, ou pas.
Un système de crafting permet de concevoir des potions, des solutions acides (pour dissoudre un corps et éviter de se faire repérer) ou encore des fléchettes.
Au niveau des nouvelles actions possibles, on citera l’invocation à distance d’un clone, en temps limité, que l’on pourra remplacer (téléportation) ou utiliser comme un leurre que l’on contrôle pour faire diversion. Mais ne rêvez pas trop, tout cela coûte de l’Amber, une denrée rare qui permet d’utiliser les “techniques spéciales”.
Vidéo : news-styxpgw16
N’oublions pas non plus l’arrivée du “sable de poche”, utile pour éteindre une torche à distance et permettre à Styx de se dissimuler dans la pénombre (conseil : éteignez systématiquement les lumières à proximité).
Enfin, précisons que notre gobelin peut devenir invisible pendant une courte durée, moyennant un coût non négligeable en Amber - oui, encore et toujours !
Un nouveau moteur bien plus clinquant
Vous l’aurez compris, tout en étant dans la continuité de son aîné, Styx fait peau neuve avec Shards Of Darkness, à l’image de son moteur graphique nettement plus flatteur pour la rétine. Merci le passage au moteur Unreal Engine 4 et à la direction artistique déjà très attrayante ; mention spéciale aux jeux d’ombres et lumière qui donnent des ambiances captivantes.
Mieux, Cyanide a tenu compte des critiques portées à l’encontre de son premier volet. Le studio a divisé par trois la durée des temps de chargement (trop longs), a amélioré l’IA des ennemis et propose une option de sauvegarde rapide manuelle sur console ! De quoi limiter la frustration en cas de mort, inévitable (le jeu étant un “die & retry”) et toujours atténuée par des cinématiques drôles/sarcastiques.
Enfin, précisons que si Styx : Shards Of Darkness est exigeant et punitif, il nous a paru être juste - on sait pourquoi on est repéré - et doté de suffisamment d’options pour amuser un large panel de joueurs (4 niveaux de difficulté, activables à tout moment).
Alors, on l'attend ou pas ?
Au final, nous avons vraiment apprécié cette entrevue avec Styx : Shards Of Darkness. Les différentes subtilités de gameplay, le charme de l'univers et les corrections des tares du premier volet laissent clairement augurer du meilleur.
On a donc vraiment hâte d’essayer la version finale dès le mois de mars, sur PS4, Xbox One et PC (supérieure aux versions consoles, notamment en termes de fluidité et de détails), en boîte comme en téléchargement !
Damien Q.