Des débuts tonitruants pour une icône du survival-horror
Alors qu’Alone in the Dark s’avance comme un précurseur dans le survival-horror, Resident Evil est l’un des plus grands chefs-d’œuvre de l’ère 32 bits. Disponible sur PlayStation 1, puis sur Saturn, la saga de Capcom marque les esprits dès le premier opus. À la manière d’un huis clos, le joueur arpente les couloirs lugubres du manoir Spencer. Les influences propres aux films de George A. Romero sont évidentes. Cela tient à la présence de zombies, d’expérimentations scientifiques douteuses ou d’une atmosphère sépulcrale. Sur une formule faite d’énigmes, d’exploration et d’affrontements, Resident Evil 2 et Resident Evil 3 : Nemesis élargissent la contamination à la ville de Raccoon City.
Un succès qui ne démérite pas au début des années 2000
Le début du XXIe siècle est marqué par le remake du premier Resident Evil sur GameCube. L’amélioration des graphismes est évidente pour une aventure qui n’a rien perdu de son charme. Entre-temps, Resident Evil : Code Veronica surprend par un éclairage scénaristique plus développé que ses prédécesseurs. Toutefois, le gameplay reste similaire au premier opus et est amené à évoluer avec un titre dantesque : Resident Evil 4. On oublie les environnements en 2D précalculée et une caméra fixe pour se positionner derrière le personnage jouable, Leon S. Kennedy. Cela procure une tension inédite à l’aventure, sans compter une intelligence artificielle d’une étonnante sagacité. L’aspect action survient, mais n’est pas pleinement affirmé.
Vidéo : nrjgames - SAGA - RESIDENT EVIL
Quand la saga délaisse le survival-horror au profit de l’action…
En 2009, Resident Evil 5 marque un tournant pour la licence en se détournant des codes du survival-horror. Si l’ambiance exotique de l’Afrique offre un cachet particulier à cet opus, on s’oriente vers un jeu d’action classique qui fait s’enchaîner les hordes d’ennemis sous votre viseur. Ce choix divise, mais est néanmoins repris par Resident Evil 6. Les puristes préféreront le spin-off Resident Evil : Revelations qui effectue un retour aux sources. Munitions limitées, atmosphère angoissante, environnement confiné… Le challenge est à la hauteur des attentes des joueurs.
Retour à une peur viscérale
Il faut attendre 2017 pour que Resident Evil entame une nouvelle mutation. Resident Evil 7 : Biohazard revient aux fondamentaux des jeux d’horreur en s’inspirant majoritairement de Massacre à la tronçonneuse et autres métrages des années 1970. La narration se montre maîtrisée. L’exploration des lieux reste progressive et cohérente. En ce qui concerne l’ambiance, l’effroi nous tient en haleine du début à la fin. Sans doute est-ce dû à cette vulnérabilité permanente, sa violence explicite ou une vue subjective totalement inédite. Par ailleurs, le jeu est compatible avec le PlayStation VR. En réalité virtuelle, la peur prend vraiment une dimension différente. Quant au remake de Resident Evil 2, il se révèle une indéniable réussite, ressassant de terrifiants souvenirs.