Avec 624 millions de dollars de bénéfices en 2014 et plus de 70 millions de joueurs connectés chaque mois, League of Legends donne le vertige à la concurrence et fait le bonheur de Riot Games depuis 2009. Donnant par là même ses lettres de noblesse au MOBA, le genre le plus en vogue du moment. Tout cela est bien beau mais le revers de la médaille existe et il s'appelle «communauté». Puisque le jeu est le plus fréquenté du monde, on y trouve de tout et principalement des râleurs, à l'instar d'un certain Call of Duty. Du moins, c'est ce qu'on lit partout « la communauté de League of Legends est la pire ». Au point de faire fuir les curieux qui souhaitaient se lancer dans l'aventure et qui lui préfèrent le modèle Blizzard bien plus convivial.
Alors on s'est dit « pourquoi ne pas essayer à notre tour ? » et c'est ainsi que je me suis retrouvé, jeune novice du MOBA et grand amoureux de DOTA2 et Heroes of the Storm (vous n'avez qu'à m'appeler Monsieur C ou K pour les intimes), à me lancer dans l'aventure League of Legends. Le but étant de vous donner mon ressenti à différentes étapes de jeu. Qui sait, cela vous confortera dans vos craintes ou au contraire, vous encouragera à rejoindre les serveurs.
Des débuts prometteurs
Se lancer dans un MOBA n'a rien de bien compliqué. Direction le site officiel du jeu, création d'un compte en quelques secondes et téléchargement du client. Jusqu'ici tout va bien. Une fois le jeu lancé, me voilà en plein tutoriel à apprendre les rudiments du genre. Donc je clique là, mon avatar bouge, j'appuie sur A, Z, E, R, D ou F et j'envoie un pouvoir... on ne change pas un cahier des charges parfaitement calibré. En route pour mon premier match avec des joueurs contre des bots !
Déjà, on sent que LoL est peuplé, un match est trouvé et se lance dans les dix secondes. Quand on sort de quelques mois de SMITE, ça fait plaisir. Un peu moins lorsqu'il s'agit d'attendre que tous les joueurs sortent du chargement... on sent que la fibre n'est pas une norme en Europe de l'Ouest. L'écran de sélection d'avatars gratuits du moment s'affiche et je choisis à la skin. Après tout je ne connais aucun Champion, je choisis celui (surtout celle) qui me fait de l’œil. Ce sera Lux et sa spécialisation à distance, autant éviter le corps à corps pour l'instant. Les premiers commentaires des joueurs pleuvent : « Mid », « Top », « Ok i'll go bot »... oui, League of Legends fait dans le multilangue, il faudra s'y habituer. Je tente un timide « je vais où je peux, c'est mon premier match », les réponses ne tardent pas « lol », « omg », « can u speak english ? ». Rien de bien méchant, le match est lancé.
Premier bilan
Je vous passe les détails sur mon premier objet acheté qui n'a pas convaincu mon équipe ou mes débuts difficiles à chercher la quête secondaire (oui, le jeu en propose !) alors que certains attendaient que je vienne en renfort sur la tour. J'ai proposé que l'on se rejoigne tous pour créer une team E-sport... ils ont préféré fuir comme la peste, je ne peux pas leur en vouloir. Mais me voici fièrement niveau 5 après de rapides victoires et quelques Riot Points en poche, dont 400 en atteignant le niveau 3 et un accès aux 126 Champions. Mon compte en banque dans le rouge m'empêche de loucher sur les tarifs pratiqués en boutique (350 RP pour 2,50 €, 8250 RP pour 50 €) et je décide donc d'acheter Lux en soldes avec mes points récupérés dans l'arène. Vu la laideur de ses skins payantes, au moins je ne risque pas de dépenser plus.
Mon premier bilan s'avère plutôt positif. L'effrayante communauté doit sans doute se situer du côté des combats classés car je n'ai rencontré que des joueurs patients ou presque. Et me voilà étonné par cette jungle luxuriante de l'unique carte disponible pour l'instant, qui renferme de nombreux bonus (regen mana, poison, etc), rendant le match particulièrement dynamique. La juste frontière entre DOTA2 et Heroes of the Storm, en moins beau... c'est une question de goût. Mais les choses sérieuses commencent car j'ai enfin accès aux matchs entre joueurs, les modes et cartes se débloquent au fil de vos niveaux, et là... je vais prendre cher !
