On vous le disait fin février, Hitman ne semblait pas encore prêt à conquérir le monde. Et ce ne sont pas les derniers jours de préparatifs qui ont changé la donne, preuve en est cette version finale et payante qui n'a pas les armes pour mériter notre code à quatre chiffres. Mais il faut bien comprendre une chose, 47, notre héros, a du potentiel et nous éviterons de conclure à la hâte sur ses qualités intrinsèques. Le but n'est donc pas de faire son procès aujourd'hui mais de vous encourager à attendre le prochain épisode, voire sa version boite prévue en 2017, pour profiter de la vision complète du studio IO Interactive.
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La mort lui va si bien
L'agent 47 est un tueur à gages, sa mission consiste donc à éliminer les cibles pointées par ses employeurs. Ce nouveau chapitre met l'accent sur un décor plus ouvert et des dizaines de possibilités pour remplir les contrats. Mais pas de panique, le tutoriel que certains ont pu découvrir durant la bêta, et qui représente 50% du contenu du pack d'introduction, vous propose quelques pistes. Vous allez apprendre à filer votre cible, à la tuer avec une corde de piano.... bref, à vivre le quotidien de 47.
Mais vous découvrirez aussi des méthodes alternatives et propres à l'univers Hitman, comme le déguisement ! Ainsi, en enfilant une tenue de mécanicien, vous allez pouvoir approcher un avion dans le hangar sans éveiller les soupçons et trafiquer le siège éjectable pour que votre cible meurt dans un accident. Dans Hitman, il n'y a pas une bonne solution, il y a la vôtre. Libre à vous ensuite de recommencer pour tenter d'autres approches et améliorer votre score.
Du toc pour les braves
Malheureusement, même si on adore le concept et la rejouabilité, il faut bien l'admettre... ce pack d'introduction montre trop vite ses limites. Le joueur boucle le tutoriel ainsi que le niveau se déroulant à Paris en trois, quatre heures, et n'a plus grand chose à se mettre sous la dent. L'idée de refaire un niveau est intéressante, mais elle l'est dans tous les Hitman. À un détail près, le joueur termine généralement son jeu pour découvrir chaque décor et suivre un scénario, aussi simple soit-il.
Ici, on a plus l'impression d'avoir participé à une grosse démo payante, un plaisir bien trop éphémère pour donner envie de poursuivre. Car Hitman n'est pas pensé pour le format épisodique. Ce n'est pas comme suivre une série de Telltale avec des retournements tels, que l'on reste scotché à son pad tandis que le générique de fin s'affiche à l'écran. À la fin de Hitman, le joueur n'est pas convaincu, il reproche la technique générale, le rythme, les bugs, l'intelligence superficielle des ennemis, il n'est absolument pas en mesure de dire s'il s'agit d'un bon jeu. Et encore moins s'il mérite que l'on s'intéresse à la suite. En revanche, il est traumatisé par la durée des temps de chargement.
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Il était une fois à l'ouest
Alors non, proposer Hitman en kit n'était pas la meilleure idée du monde. Et on imagine que Square Enix et IO Interactive ont validé ce choix car il n'y avait aucune autre solution possible. Actuellement, seuls les plus persévérants décèleront le potentiel de cette expérience furtive, à commencer par les fans de l'ancien Hitman. Ces joueurs qui se souviennent encore de la demeure japonaise dans Hitman 2 ou de la parade dans Blood Money, et qui retrouveront ce pourquoi ils ont aimé la série depuis le premier chapitre.
IO Interactive renoue avec tout ce que l'on pouvait aimer dans Hitman. Il faut donc leur laisser une chance, patienter, et voir si au bout des sept épisodes (…), le jeu mérite ou non l'achat. Nous ne sommes pas trop inquiets, mais d'ici là, de nombreux patchs devront gommer impérativement les problèmes d'IA.