Une licence nippone aux qualités constantes
Avec près de seize titres en trente années d’existence, la saga Fire Emblem est devenue l’une des principales références en matière de Tactical-RPG. Véritable précurseur du genre, la licence se distingue autant par ses univers d’heroic fantasy que par sa longévité. Elle est aussi bien appréciée sur consoles de salon que sur portables. Fire Emblem Fates, le dernier volet inédit en date, sort en 2015 sur Nintendo 3DS. Par ailleurs, ce même support accueille Fire Emblem Echoes: Shadows of Valentia en 2017. Celui-ci n’est autre que le remake du second opus, Fire Emblem Gaiden.
Quand le J-RPG rencontre J.K. Rowling…
Annoncé au début de l’année 2017, Fire Emblem: Three Houses est développé, édité et distribué par Nintendo. S’il propose une aventure inédite, le jeu s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, y compris en termes de narration. D’inspiration médiévale, le royaume de Fódlan est à mi-chemin entre le J-RPG et Harry Potter. Les étudiants en magie et sorcellerie intégrés à l’une des maisons de l’Académie des Officiers constituent autant de références évidentes à l’œuvre de J.K. Rowling.
Un gameplay familier toujours aussi efficace
En matière de gameplay, on retrouve les combats au tour par tour sur des zones d’affrontement quadrillées. L’aspect stratégique et cette jouabilité « à l’ancienne » ne sont pas sans rappeler une partie d’échecs vidéoludique sur le principe. À cela s’ajoutent de nombreuses subtilités avec les pouvoirs magiques et les compétences de son équipe qu’il convient de confronter avec les capacités de l’ennemi.
Une approche plus ouverte du RPG tactique
On notera néanmoins quelques ajouts bienvenus pour rendre le titre accessible à des joueuses et des joueurs débutants. En complément de deux niveaux de difficulté (normal et difficile), l’aventure propose deux modes d’approche. Le premier s’intitule Casual et offre un déroulement plus permissif avec la possibilité de retrouver ses défunts alliés après une mission. Quant au mode Classic, il ne donne pas droit à l’erreur. Dans les deux cas, le jeu prévoit une fonctionnalité spéciale et limitée pour « relancer » un tour en cas de fausses manipulations.
Amélioration des compétences, relations sociales et exploration : du potentiel novateur pour le genre
Le système de classe va également en ce sens. Le level up permet d’améliorer ses compétences avec des passages intermédiaires. Ceux-ci se traduisent par des examens. Le terme est particulièrement pertinent puisque l’on incarne des étudiants. À noter la présence d’un calendrier et de la notion de fatigue pour bien gérer les phases d’entraînement, les combats et les examens en question. Un personnage exténué ne peut donc exploiter au mieux ses capacités au fil des épreuves. Entre deux missions, il est aussi possible d’explorer librement le monastère Garreg Mach afin de développer les relations entre le professeur (vous) et les étudiants.