Coup dur pour les fans de la licence qui n'auront aucun Assassin's Creed à se mettre sous la dent fin 2016. Pas de mur à escalader, ni de corniches à attraper entre deux séances de « j'essaye de filer ma cible mais elle est coincée dans le décor ». Alors il y a l'autre option, celle de nourrir sa soif de capuche en allant tâter de l'assassin en 2,5D grâce à la sortie de la trilogie Chronicles (ou sur iOS et Android à la fin du mois dans un épisode inédit). Mais sachez bien qu'en dépit de tout l'amour que nous avons pour cette licence (et plus particulièrement Black Flag) et ses assassins mystérieux alliant agilité et charisme, cette solution est à double tranchant. Car Chronicles a ce petit look retro, une renaissance de Prince of Persia que l'on pense aimer au premier coup de stick. Et si globalement, l'expérience n'est pas effroyable, il y a un petit détail à retenir avant de craquer.
Faux semblant
Qu'il s'agisse de China, India ou Russia, Ubisoft n'est jamais parvenu à retrouver ce qui faisait l'atout majeur de sa série auprès du grand public : son accessibilité. Assassin's Creed Chronicles tient plus du challenge hardcore que du jeu casual. Et malheureusement, il est souvent difficile car sa prise en main n'est pas adaptée à toutes les situations. Alors vous mourrez souvent, voire tout le temps, juste pour comprendre ce que les développeurs attendent de vous. Car il faut le savoir, chaque niveau se résout généralement d'une seule et même manière, il faut juste la trouver.
Et puis Chronicles ne respecte pas le standard technique de sa série éponyme. On apprécie beaucoup l'esthétique générale, c'est d'ailleurs ce qui attire l’œil du consommateur au moment de l'achat avec ce design 2,5D très réussi. Mais on peste plus sur l'instabilité des trois produits qui ne cessent de ramer alors qu'il ne se passe rien de très impressionnant à l'écran.
Un mot sur Russia
Sorti le 9 février 2016, Russia reprend évidemment la base des précédents épisodes mais s'éloigne des couleurs chatoyantes de India pour revenir à un décor gris et sombre dans les tons de China. Si le gameplay ne surprend pas, les joueurs apprécieront l'idée d'alterner entre deux personnages dans certains niveaux, avec des variantes de situation telle que cette mission où l'un doit couvrir le second. En revanche, la difficulté atteint un pic et il est évident que l'on déconseille l'aventure aux joueurs occasionnels.
L'intérêt se situe plutôt au niveau de l'arsenal qui s'adapte, comme toujours, à son époque. Cette fois, notre assassin dépose kunais et chakrams pour profiter d'un fusil et de téléphones pour distraire les gardes à deux endroits différents.
Pour joueurs avertis
Assassin's Creed Chronicles n'est définitivement pas l'achat de l'année, mais à moins de 30 € les trois jeux, il peut faire office d'apéritif sans alcool en attendant le prochain chapitre attendu pour 2017. China a l'assassin le plus charismatique, India les plus beaux graphismes et Russia achève la trilogie en assurant une meilleure diversité d'action. On attendait toujours plus d'Ubisoft, surtout après avoir goûté au génie de Mark of the Ninja des studios Klei, dont le genre est identique.
Mais le résultat demeure sympathique, dispensable mais envisageable pour la dose d'Assassin annuelle. On trouve tout de même navrant que les développeurs n'aient pas trouvé de solution au fil des épisodes pour injecter un peu de fluidité à l'ensemble.