Une gestation étonnante pour un titre culte
Au cours des années 1990, le développement du premier Fallout aura été le sujet de nombreuses discussions entre les développeurs. L’objectif étant d’intégrer les envies de chaque membre. Une gestation imprévisible qui aura néanmoins débouché sur un jeu de rôle post-apocalyptique. Au même titre que Wasteland, Fallout prend place dans un avenir incertain où une guerre nucléaire a ravagé la planète. Interplay Entertainment incorpore des éléments uchroniques qui évoquent les années 1950. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler le contexte de la guerre froide.
Une suite confirmée et des spin-off discrets (mais réussis)
En 1998, Fallout 2 continue l’exploration de ce monde en ruines sous le même angle. La possibilité d’améliorer les aptitudes de son personnage et d’arpenter un monde ouvert encore plus vaste assure une durée de vie de plusieurs dizaines d’heures de jeu. Dès 2001, la franchise s’éloigne quelque peu de son modèle initial. La saga cherche à se renouveler. Elle s’essaye au jeu de stratégie avec Fallout Tactics, puis se tourne vers l’action avec Fallout: Brotherhood of Steel. Des tentatives convaincantes qui ne donneront toutefois pas de suite.
La démocratisation de Fallout auprès d’un plus large public
Par la suite, Bethesda reprend le flambeau de la licence avec de profonds remaniements en perspective. Si le jeu préserve ses mécaniques héritées des jeux de rôle, la refonte du moteur graphique et l’ouverture aux marchés des consoles de salon offrent de nouvelles opportunités. Sorti en 2008, Fallout 3 emprunte la vue subjective du FPS pour proposer une plus grande immersion. Toutefois, le changement d’orientation et l’approche « grand public » ne font pas l’unanimité auprès des puristes. Pour autant, le succès est au rendez-vous. Quatre extensions sont développées, ainsi qu’un spin-off Fallout: New Vegas.
Fallout 4, un opus de qualité sans prise de risques
Après une brève et discrète incursion dans le domaine de la gestion/simulation avec Fallout Shelter, le quatrième volet voit le jour en 2015. On retrouve les possibilités d’amélioration du personnage et de son arsenal, ainsi qu’une interaction accrue avec l’environnement et les protagonistes. La durée de vie reste colossale, tandis que la direction artistique est toujours aussi irréprochable. On notera une bande-son particulièrement réussie. S’il n’est guère surprenant dans le fond, Fallout 4 s’impose comme l’épisode de la continuité.
Fallout 76, un jeu sorti dans la débâcle
Après s’être ouverte aux consoles, la saga Fallout souhaite se pencher sur le multijoueur. Disponible depuis novembre 2018, Fallout 76 délaisse donc une campagne solo pour proposer une aventure en ligne. S’il s’adresse à un public ciblé, ce volet crée la polémique par un moteur graphique daté, perclus de bugs en tout genre ; même si des mises à jour régulières tendent à le rendre moins perfectible. Les parties en réseau étaient également plutôt instables au lancement. Vraisemblablement, un titre sorti dans la précipitation qui, espérons-le, fait office de faux pas au vu de la qualité des précédents jeux.
