Fêtons 2016 avec une nouvelle CHRONIQUE qui se consacrera occasionnellement aux Early Access, ces jeux en vente dont la particularité est d'être encore en travaux. Une bêta payante jusqu'à présent réservée aux joueurs PC mais qui a récemment tenté une première escale console avec Ark : Survival Evolved. Aujourd'hui, il est question d'une exclusivité PC disponible sur Steam et vendue moins de 5 € dans son pack de départ (il sera Free to Play à sa sortie courant 2016), Stand Alone Complex. Un FPS uniquement multijoueur qui reprend son décor et ses personnages du célèbre manga de Masamune Shirow, Ghost in the Shell. Et après quelques heures de jeu, force est de constater son potentiel... même si l'Early Access porte bien son nom et qu'il faut faire des efforts pour rester zen !

Des serveurs et du lag
Le plus amusant dans l'histoire, c'est lorsque vous achetez le jeu mais qu'il ne fonctionne pas. Son incompatibilité d'humeur avec Windows 10 empêchait tout joueur de se créer un compte mais l'erreur est enfin réparée. À présent, il faut batailler avec les aléas des serveurs qui rendent une partie sur deux injouable. Le joueur a beau alterner entre les serveurs d'Europe de l'Est ou Ouest, Stand Alone est plus capricieux que complexe... mais c'est le prix à payer pour y goûter avant les autres.
Résultat, vous mourrez avant d'apercevoir votre cible, vous vous téléporterez de quelques mètres sans qu'il ne s'agisse d'une capacité spéciale, et viderez un chargeur sur un joueur kamikaze qui vous court dessus... avant de finir au sol, achevé d'une attaque au corps à corps. Zen, on vous dit !
La bonne fois sur deux
Quand le jeu fonctionne parfaitement, Stand Alone Complex affiche les stigmates du bon FPS nerveux. De ceux qui n'ont pas l'originalité d'un Overwatch ou la mobilité d'un Black Ops III mais qui offrent des sensations réelles par le biais de différentes techniques spéciales. Camouflage optique, barrière, tourelle ou roquette, chaque agent dispose d'une attaque unique qu'il débloque en gagnant des points (tir dans la tête, soutien, etc). Ces mêmes attaques disposent de deux niveaux de puissance et peuvent aussi être partagées entre tous les joueurs.
Un exemple : nous jouons Maven et avons activé un bouclier au sol qui ralentit les balles adverses. Si un deuxième joueur active son camouflage optique de niveau 2, nous pouvons lui emprunter son bonus (si la jauge le permet) pour disposer de deux techniques simultanément. Ce n'est pas dingue ! Mais la complémentarité des classes apporte un peu de tactique dans ce monde de brut. Surtout quand on sait qu'il est impossible de régénérer sa vie sans le soutien d'un agent.


Arsenal accessible
L'équipement rappelle celui de Star Wars Battlefront. Vous pouvez jouer n'importe quel agent et utiliser les mêmes armes : fusil d'assaut, SMG (mitraillette), fusil sniper ou à pompe par la suite. Entre chaque mort, vous changez de paquetage pour vous adapter à la map. La taille des cartes alternant chambre de bonne et studette, le sniper n'est pas vraiment indispensable sorti du Port et de sa fenêtre avec vue sur le terrain... mais les développeurs ont prévu des cartes plus larges.
On attend d'ailleurs de nouveaux décors rapidement car le joueur tourne vite en rond. Surtout qu'en dépit des trois modes disponibles, seul le match à mort en équipe rencontre du succès. Personne ne jouait en Conquête du Terminal et Démolition sur nos cinq jours de jeu.
Le rendez-vous est pris
Nous continuerons à jouer à l'Early Access (vu que l'on débloque des bonus quotidiens dont une hausse d'Exp de 300% pendant une heure !) et vous pouvez commencer à guetter sa sortie de près. Stand Alone Complex n'est pas le FPS le plus novateur de l'année mais sa gratuité alliée à une esthétique empruntée au géant Ghost in the Shell, le rendent vite attachant. En espérant que la communauté s'améliore car on a connu plus conviviale... à nous faire regretter les joueurs de League of Legends, c'est dire l'état !
