Si vous ne suivez pas assidûment les sorties indé, Astroneer ne doit sans doute pas vous dire grand chose. Ou alors vous avez éventuellement lu quelque part, qu'il faisait parti des meilleures ventes PC en décembre 2016 alors que le jeu ne proposait aucune promotion en pleines soldes Steam.
En fait, il rentre dans la catégorie des sandbox, ces jeux totalement ouverts et sans but précis, qui vous laissent vaquer à vos occupations librement. Astroneer est donc de la famille des Minecraft, DayZ, H1Z1 ou encore No Man's Sky. Mais contrairement au célèbre jeu de Hello Games, il ne va pas vous évoquer son milliard de planètes et vous vendre du rêve inatteignable, mais assumer son budget serré jusqu'au bout.
Ne vous attendez pas à des prouesses techniques ni à un quelconque background de folie. Ici, on vous jette sur une planète X ou Y (générée aléatoirement) seul ou avec trois autres amis, et vous vous débrouillez !

« Mais on fait quoi ? »
Alors c'est la grande question que l'on s'est posé en effectuant nos premiers pas en terre inconnue, sans le moindre Frédéric Lopez à l'horizon pour nous épauler.
Car Astroneer ne s'embarrasse d'aucune indication. Alors comme tout sandbox, il faut être curieux et tester des choses.
Vous comprenez assez rapidement que votre base, une simple capsule, doit être améliorée avec de la matière première.
Cette matière première se récupère un peu partout sur la planète, vous commencez donc par la visiter pas à pas, tout en tenant compte de votre niveau d'oxygène qui se recharge à votre base. N'ayez crainte, vous récupérerez aussi de l'oxygène dans le décor et améliorerez votre réservoir pour avancer de plus en plus loin.
On commence donc par faire quelques pas pour récupérer de la matière organique ou de la résine avec son aspirateur moderne, puis à agrandir la base en y greffant différentes choses utiles. Du garage à véhicules au bloc de recherches qui décryptera les différents objets inconnus ramassés dans le décor, en passant par l'indispensable fonderie pour transformer la matière première.
« En fait, on fait rien quoi ! »
C'est le principe du sandbox. On vous place un décor, un outil de départ, quelques règles de survie (gestion de l'oxygène et de l'énergie) et vous vous débrouillez.
Le plaisir, on le prend en faisant évoluer sa base, ses gadgets aussi. Cela commence par son tout premier radar, et l'explosion de joie arrive avec son tout premier véhicule.
La joie est de courte durée car il faut évidemment l'alimenter en énergie pour le faire avancer, mais... la visite se fait déjà plus rapidement. On évitera juste de le coincer dans un des nombreux trous réalisés avec notre aspirateur moderne, destructeur de monde à mi-temps. Car le jeu vous propose aussi de terraformer le paysage. Ce qui signifie que vous pouvez creuser dedans ou au contraire le surélever pour atteindre des choses hautement perchées.


« Mais c'est bien ton truc ? »
Astroneer est à la fois génial, grisant, accrocheur, généreux, mais aussi déroutant, décourageant, et très énervant. Il est donc impossible de savoir si le jeu peut vous convenir ou non.
Demandez-vous plutôt si, lorsque l'on vous offre une boite de LEGO, ce que vous préférez c'est suivre le mode d'emploi pour réaliser la construction. Ou au contraire, tout balancer avec le reste de votre collection pour créer des choses inédites, comme c'est le cas ici.
On vous conseille en revanche, de trouver un partenaire (ou trois !) pour vous partager les tâches (en ligne uniquement, chaque joueur doit acheter le jeu et il coûte 19,99 €). Car seul c'est chouette, mais comme on vous le disait récemment... en coopération, c'est l'extase !